La plus limpide région
de Carlos Fuentes

critiqué par Veneziano, le 6 juin 2015
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Un tourbillonnant roman social
Ce roman a pour but, ambitieux, de retracer one saga social dans le Mexique des années 1940 et 1950, à l'heure où ce pays vit des remous politiques à répétition, tiraillé entre une bourgeoisie désireuse de garder ses positions et acquis et les classes populaires, zapatistes, soutenant une réforme agraire et davantage de redistributions de richesses.
Ces deux camps sont incarnés dans ce roman par les de Ovaldo et Robles, d'une part, et les représentants des classes populaires, comme les Morales, et les révolutionnaires, certains étant de la famille des Robles. Je simplifie et synthétise par obligation : en effet, ce livre s'avère touffu, riche en rebondissements, à l'image de l'histoire du pays, dont la complexité est bien retranscrite. La multiplicité des personnages ne facilite pas la tâche, une lecture lente paraît nécessaire, des va-et-vient parfois également. J'avais commencé cette lecture en décembre dernier ; faute de temps, j'ai lâché, et ai décidé de le reprendre.
J'ai voulu découvrir un peu plus le Mexique par une fiction historique, suite à l'exposition relative aux Mayas, au Musée des arts premiers, quai Branly. Ce panorama impressionniste le permet bien, le style est direct, cru, comporte des dialogues en relative abondance. Les entrelacs et intrigues relationnels ne manquent pas. C'est intéressant, mais dense, parfois dur à suivre.