Valérian, tome 2: L'empire des mille planètes
de Pierre Christin (Scénario), Jean-Claude Mézières (Dessin)

critiqué par Kabuto, le 23 mai 2015
(Craponne - 63 ans)


La note:  étoiles
Le meilleur album de la série
L’empire des mille planètes est un peu spécial pour moi puisque c’est lui qui m’a fait connaître à la fois Valérian mais surtout la science-fiction. Je lisais comme tout le monde Tintin et Astérix quand je suis tombé par hasard sur cette BD. Grosse claque ! Ebloui par ce space-opéra, je n’ai plus quitté l’agent spatio-temporel ni la SF pendant de nombreuses années. J’ai bien sûr évolué dans mes goûts mais cette aventure sur Syrte, les connaisseurs et leurs secrets, le palais impérial et les orages de glace me font encore sourire.
Un album charnière de la série 7 étoiles

Valérian et Laureline sont dépêchés incognito par Galaxity sur Syrte, pour s'assurer que cette planète-capitale d'un immense empire ne présente pas de danger pour la Terre. Mais malheureusement leur présence est rapidement éventer par la caste des redoutables Connaisseurs qui semblent avoir confisqués le pouvoir de l'empereur légitime.

L’empire des mille planètes est souvent considéré comme un album charnière de la série : difficile de ne pas être d’accord avec cette affirmation. C’est tout d’abord la première aventure des deux héros qui se passe sur une autre planète, consacrant la prédominance de l’ambiance Space-Opera de Valérian et Laureline. Ensuite parce que l'osmose entre le dense texte de Pierre Christin et les illustrations de Jean-Claude Mézières franchit un cap, ce qui leur permet de camper l’ambiance de cette planète avec à la fois beaucoup de poésie et de puissance: à ce titre les premières pages de L’empire des mille planètes sont assez impressionnantes et je m'en suis pris plein les papilles et les pupilles. Le graphisme de Jean-Claude Mézières a encore gagné en maîtrise, et s’exprime aussi bien dans les plans des bas-fonds de Syrte que dans la superbe Laureline en robe de courtisane. Même la figure des « méchants » devient plus profonde que celle d’un Xombul mégalomane des deux épisodes précédents, faisant gagner singulièrement le scénario en épaisseur et en intérêt.

Fanou03 - * - 48 ans - 8 janvier 2018