Queue du bonheur
de Alexandre Silenus

critiqué par CC.RIDER, le 29 avril 2015
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Queue de cul
Le premier orgasme d'Alexandre minutieusement décrit... Le torride retour d'une ex d'Alexandre un tantinet dépressive qui s'offre quand même un petit revenez-y pas piqué des hannetons. Rendez-vous dans un hôtel borgne. Les yeux bandés, Alexandre attend la venue d'une inconnue rencontrée sur le net... Premiers émois, amours enfantines, adolescentes ou tardives. Toute première fois et toute dernière fois... Rencontres d'un week-end ou d'une nuit. Défense et illustration de la masturbation, de l'emploi des godemichés, du sexe anal et autres pratiques sado-maso... Le merveilleux et inépuisable vivier des sites de rencontre sur internet...
« Queue du bonheur » se présente comme une compilation de 35 notes, posts et billets d'abord publiés sur le blog éponyme de l'auteur. Tous, excepté l'avant-dernier, tournent autour du sexe (hétéro) et des plans cul sous toutes leurs formes. Malgré de pathétiques efforts pour traiter du sujet avec un certain humour et un certain détachement, très vite l'ennui et la lassitude s'emparent du lecteur tant ces descriptions de scènes pornographiques sont monotones et répétitives. Seuls deux chapitres sortent un peu du lot « Partir en beauté » et « La chasseuse de sperme ». Silenus s'y est essayé à la science-fiction avec un très relatif succès. On mettra à part le 34ème post où l'auteur parle un peu de la réalité de sa vraie vie. Son nom n'est qu'un pseudonyme. Il se cache et sévit donc sous un avatar dans un monde de virtualité onirique (Twitter, Facebook et autres Meetic). Sa vie n'a pas grand chose à voir avec ce qu'il raconte. Sa petite amie l'a plaqué il y a deux ans. Quand à son boulot, il dit ne plus en avoir pour bien longtemps. Tout ceci relativise un peu la portée de ces textes et les ramène à ce qu'ils sont vraiment, une série de fantasmes pornographiques sortis principalement de l'imagination (?) d'un obsédé sexuel. L'ennui, c'est qu'il faut beaucoup de talent pour produire de la bonne littérature à partir de ce genre de matériel. Avec « Queue du bonheur » on n'en est très loin. N'est pas Pierre Louys ou le marquis de Sade qui veut...