Les surréalistes - 1917-1932
de Pierre Daix

critiqué par Veneziano, le 29 mars 2015
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
La mise en place d'un mouvement artistique
Sous l'influence de la psychanalyse et du communisme, notamment, le surréalisme envahit la littérature et la peinture, principalement, le roman et la poésie étant tout autant investis. Cela ne s'arrête pas, en raison de la dimension politique de l'entreprise engagée, par Eluard, Aragon, notamment, et surtout André Breton, sorte de Pape, de chef indépassable et incontournable. Sa personnalité et son autorité, voire sa psychologie personnelle, marquent d'une empreinte forte ce mouvement polymorphe qui se cherche, tâtonne pour déterminer les contours de son action. Les relations entre ses principaux protagonistes, les liens avec le monde politique et des personnalités étrangères, comme Tristan Tzara et Max Ernst, notamment, ne se déroulent pas sans heurt. Révolutionnaire par principe, ce mouvement ne vit pas de manière paisible et son fonctionnement est lui-même soumis à des à-coups. L'inclusion du surréalisme au mouvement Dada, l'évolution dans le temps de cette question, ne constituent pas un long fleuve tranquille.

Cet ouvrage, qui relève tant de l'histoire de l'art que de l'histoire générale, est l'oeuvre d'un historien d'art, écrivain et journaliste réputé, qui a le mérite et le vif intérêt d'avoir été le contemporain des principaux acteurs de ce mouvement naissant.
Ce livre s'avère donc très intéressant. Aussi faut-il noter qu'il est centré sur une époque très circoncise.