Chambre numéro 10
de Åke Edwardson

critiqué par Marvic, le 22 mars 2015
(Normandie - 65 ans)


La note:  étoiles
Un signe de la main
Le jour où Erik Winter découvre le cadavre pendu de Paula Ney dans la chambre numéro 10 de l'hôtel Revy de Göteborg, il ne lui faut que quelques minutes pour découvrir que, malgré la lettre laissée, il n'a pas affaire à un suicide mais à un meurtre et pour se rappeler qu'il avait déjà enquêté dans cette chambre 18 ans plus tôt, sur la disparition d'une autre femme Ellen Börge. Que la femme ait la main recouverte de peinture blanche ajoute à sa perplexité.
Mais malgré les efforts de toute son équipe aucun indice, aucune trace ne permettent d'orienter l'enquête. C'est donc sur ces manques qu'ils vont baser leurs recherches. Pourquoi n'y a-t-il pas de valise ? Pourquoi l'appartement de la jeune femme est-il aussi blanc, aussi impersonnel ? Pourquoi les parents de la jeune femme sont-ils aussi mutiques ? Pourquoi n'y a-t-il nulle part de photos de famille ?
Il faudra beaucoup de patience, de ténacité , de mémoire et un peu de chance au jeune commissaire pour élucider ces disparitions à 18 ans d'intervalle et pour parvenir à les relier.

Si l'intrigue est intéressante, le personnage principal captivant, la première moitié du roman évolue tellement lentement que la tentation est grande d'abandonner Winter à ses tergiversations "Oui. Non. Oui."
S'ajoute à cette envie, le fait que l'auteur mélange les époques et passe d'un enquêteur à un autre sans changer de chapitre, laisser d'espace ou de signe qui pourrait aider le lecteur à s'y retrouver.
Premier livre de cet auteur, j'avoue avoir éprouvé plus d'ennui que de plaisir même si je suis allée à la fin qui n'était pas totalement une surprise.