Pour ma mère, je n'étais rien : Survivre à la maltraitance
de Richard Pelzer

critiqué par Bernard2, le 15 mars 2015
(DAX - 75 ans)


La note:  étoiles
Pour ne pas ignorer
Le titre en lui-même résume tout. On est en Californie, au milieu des années 1970. Richard est un enfant martyr. Au début de son histoire bouleversante, il explique que c'est son frère David – on l'appelait simplement Chose - qui est le souffre-douleur de sa mère, violente et alcoolique (le père est presque constamment absent). Mais le pire, c'est que Richard est le complice de sa mère, son « petit nazi » comme il l'écrit. Il dénonce son frère sans la moindre raison, sinon celle de le voir humilié, giflé, frappé à coups de pied. David vit à la cave, est privé de nourriture. Et puis un jour... Le remords d'avoir agi ainsi taraude Richard, même s'il essaie de comprendre pourquoi il s'est comporté de cette manière.
La mère choisira ensuite Richard comme souffre-douleur. Aucune humiliation, aucune souffrance ne lui seront épargnées. Ce qui laisse des traces indélébiles, même parvenu à l'âge adulte.
Un livre difficile, mais qui nous fait réfléchir, car ce que l'on a ici n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres. Les enfants sont sans défenses face à de telles atrocités, et la société, la justice, ont fermé un peu trop facilement les yeux.
Le style est assez maladroit. Cela vient peut-être de la traduction.