La barbarie des érudits
de Francis Baudoin

critiqué par Catinus, le 14 mars 2015
(Liège - 72 ans)


La note:  étoiles
Polar liégeois
Au début des années ’90, des pilleurs d’œuvres d’art sévissent à Liège depuis l’île de Guernesey. C’est ainsi que la Vierge de Del Cour est enlevée de son socle et emportée, les fameux fonts baptismaux de Saint-Barthélemy sont découpés en morceaux ; des statues, des peintures sont dérobées un peu partout en ville. Dans ce roman, nous faisons la connaissance de toute une série de personnages. D’abord, de Charles Vieuxtemps, - « certificateur de tableaux de maîtres, restaurateur d’œuvres d’art et analyste scientifique » - de son épouse Helga, de leur fille et leur chien qui habitent au Boulevard de la Sauvenière. Ensuite René Defrance, cabaretier et antiquaire ; deux ou trois fins limiers de la police liégeoise, sans oublier les voleurs, les complices. Un vrai polar qui se déroule en grande partie à Liège et qui se terminera, avec éclats, dans les fouilles de la place St-Lambert (nous sommes dans les années ’90, rappelons-le).

Bien agréable à lire surtout si vous êtes Liégeois.

Ce roman a été publié en 1995 aux Editions Dricot. En quatrième de couverture, on apprend que l’auteur, Francis Baudoin, est né à Engis en 1945, qu’il est licencié en sciences chimiques de l’université de Liège. Sur internet, on n’en sait guère plus …


Extrait :


- Lui, cent kilos, zéro tonne cent, comme il a l’habitude de dire sans préciser les quelques unités complémentaires.

- La rue Pont d’Avroy est tout un spectacle. On y rencontre toutes les races et pas mal d’excentriques. Les marginaux y côtoient les bourgeois et les souffleurs de feu. C’est la rue de la drague et la rue de la drogue. Le Pont d’Avroy est devenu un fleuve humain ayant pour affluents les rues venant des quartiers chauds. A cette heure, elles sont très fréquentées par ceux qui cherchent un restaurant exotique pour dîner, ou un lieu de détente pour passer la soirée.