Nous les bêtes traquées
de Caroline de Mulder

critiqué par Ddh, le 13 mars 2015
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Les bêtes traquées : des hommes persécutés
Marie, la narratrice, se sent traquée, traquée par Max, son amant ; Marie et Max, traqués par une obscure organisation : traqués, persécutés.

Marie entretient une relation follement amoureuse avec Max, brillant avocat. Elle accepte que son amant la fasse souffrir. Celui-ci lui offre une vie de luxe raffiné mais la tient, tant que faire se peut, de sa propre vie trop dangereuse pour elle selon lui. Elle se sent traquée par tout un environnement hostile. Elle, mais aussi Max, avec son garde-du-corps Ismaïlov qui passe aussi bien comme geôlier. Il y a aussi Gula, une femme forte d’un état de l’ex-union soviétique. Il y a Clanity, une organisation caritative obscure.
Le style de Caroline De Mulder est particulièrement original. Les signes de ponctualité sont parfois absents pour amener une densité au récit. Au récit linéaire de Marie, la narratrice, s’ajoutent en caractère italique les réflexions d’autres intervenants. Cette variété d’écriture rend ce roman très original. Le peu de péripéties romanesques est masqué par l’originalité du style.