Confidences dérangeantes d'un homme d'Eglise
de William Nasarre

critiqué par Bernard2, le 12 février 2015
(DAX - 74 ans)


La note:  étoiles
Une religion qui se meurt
William Nasarre ressent très tôt une vocation, un appel à la prêtrise. Son ordination a lieu en 2002, en région béarnaise. Il va auparavant subir – le mot n'est pas trop fort – le séminaire, un monde fait de haine, de bassesses, de trahisons, et de problèmes d'ordre sexuel couverts par la hiérarchie.
Malgré tout, il persévère. En paroisse, les mesquineries viendront de ce qu'il n'hésite pas à appeler les grenouilles de bénitiers, qui ne manquent jamais une messe pas plus que de déblatérer des critiques gratuites. Je le cite : « Pourquoi fallait-il que ceux qui entendaient la parole divine y répondent avec une telle étroitesse d'esprit ? »
Au bout de deux ans, William Navarre quitte son sacerdoce, ayant rencontré une femme avec laquelle il choisit de faire sa vie. Sans renoncer à sa foi.
Dans ce livre, il lève largement le voile sur un monde qui est l'antithèse du message de l’Évangile. Il aborde des problèmes bien connus, comme ceux de la contraception ou de l'homosexualité, et il prend position dans le respect de la parole divine. A le lire, on comprend aisément pourquoi les églises sont de plus en plus désertes, et « pourquoi le fossé entre Église et fidèles s'approfondit............. A nier les problèmes, on ne les résout pas ».
La dédicace, à la fin de l'ouvrage, est cinglante.