Tour Jade
de Patrick Besson

critiqué par Kinbote, le 2 janvier 2004
(Jumet - 65 ans)


La note:  étoiles
Dans les rues de Paris...
Une promenade de l'auteur dans le 14ème arrondissement de Paris avec la réminiscence d’un voyage à Ibiza en compagnie d'un de ses fils.
« Longtemps j’ai eu envie d’avoir ma rue... être une adresse » confie d’entrée de jeu Patrick Besson dans un nouveau volet de sa biographie qui paraît en plusieurs volumes chez divers éditeurs.
Ce petit ouvrage se lit avec beaucoup de plaisir car il constitue un véritable recueil d’aphorismes.

« La misère, ce sont les hommes... Ce qu’il faut mettre au crédit des homosexuels, ce qui leur assure à mes yeux la sainteté : il couchent avec des pauvres. »

« Tous les restaurants chinois sont devenus des self-service plus médiocres les uns que les autres. »

« Le rap : le mal qu’on s’était donné pour que les gens ne parlent plus avec leurs mains ! »

« Dès que j’ai eu dix-sept ans, j’ai considéré mes parents comme morts ; toute relation avec eux me paraît monstrueuse, comme une relation avec des morts. »

« Les pauvres n’ont jamais écrit ; tout ce qu’on sait d’eux, ce sont les riches, ces salauds, qui nous l’ont appris. »

« Le paradis aussi est sur la terre, là vivent les parents avec leurs enfants »

« Quand quelqu’un nous laisse tomber, il nous précipite dans le calvaire de vivre sans lui mais nous épargne le calvaire de vivre avec lui »

« Me rends compte que c’est par facilité qu’on regarde les femmes. Parce qu’il n’y a rien d’autre à voir. »

« Cette obsession qu’ont certaines personnes de nager... »

« Le silence coupe le souffle. Non : le souffle coupe le silence. »

Et cette idée qu’a Besson de ne pas lire de livres de plus de cent pages, de ne plus regarder les femmes. D’essayer, en tout cas.