Le poison d'amour
de Éric-Emmanuel Schmitt

critiqué par Lecassin, le 29 décembre 2014
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
On ne nait pas femme...
Quatre adolescentes, seize ans : Julia, Anouchka, Colombe et Raphaëlle. Quatre journaux intimes et des échanges SMS qui servent de support à l’intrigue ; et pour lier tout ça, « Roméo et Juliette », la pièce de Shakespeare qui sera interprétée par les élèves de première et terminale du lycée Marivaux, sous la direction de monsieur Palanquin, prof. de théâtre.

Bon ! Autant l’avouer maintenant, ce « poison d’amour » n’est pas mon E.E. Schmitt préféré… certes, l’auteur reste un virtuose de la formule choc, mais je me suis demandé tout au long de ma lecture ce qui pouvait me rappeler à ce point l’ambiance « plus belle la vie » dans ce petit roman. L’intrigue ? Les thèmes abordés ? jeunesses en mal d’amour, sexe, grossesses précoces, IVG, « coming out », trahisons, couples plus ou moins bien recomposés… peut-être…

Sans doute, même.

Mais à la réflexion, la forme y est aussi pour quelque chose : pour le peu que j’en connaisse et qu’il m’a été donné d’en voir, « plus belle la vie » est tourné en histoires imbriquées et très souvent filmé en plan serré, ce qui a pour effet de couper les dialogues de leur contexte et de leur environnement… la forme qu’a retenue ici E.E. Schmitt, celle des journaux intimes imbriqués ne peut que produire ce même effet (à mes yeux) pénible. C’est « moderne », ça fait série américaine, mais ça me gâte un peu le plaisir…

Il ne me reste plus qu’à attendre le prochain opus d’E.E. Schmitt, qui, s’il maintient son rythme pour le moins soutenu, ne tardera pas à paraître. Pour l’heure, je reste sur ma faim.
Roméo et Juliette au lycée 7 étoiles

Une histoire bien ficelée qui tient en haleine et qui se lit vite.

Des thèmes intéressants, un récit distrayant.

Pas d’enthousiasme pourtant à cette lecture, Eric-Emmanuel Schmitt connaît les ficelles pour écrire…j’aurais aimé pourtant qu’il reste moins en surface…

Bafie - - 62 ans - 19 novembre 2015