Niourk
de Stefan Wul

critiqué par Sucre, le 29 décembre 2003
(Bruxelles - 55 ans)


La note:  étoiles
Délire
Mon premier Stefan Wul, ma première critique...
Wul est un auteur de science-fiction qui a écrit la plupart de ses livres pendant les années 50. C'est un auteur "culte" pour les amateurs de scifi.
Ca se déroule dans un monde post-apocalyptique, dans un monde où les mers se sont retirées, peuplé de créatures monstrueuses, fruit de la radioactivité. Seules quelques hordes sauvages peuplent la terre. Parmi une de celles-ci, un jeune enfant va vivre une aventure extraordinaire qui va le mener jusqu'à Niourk (ancienne New York).

L'écriture est très simple, le livre se lit très vite. Les bases scientifiques sont plutôt vagues. Néanmoins Wul fait preuve d'une imagination débordante, le rythme est soutenu et le livre se termine dans un véritable délire scientifique. Ca va même un peu trop loin à mon goût.

Au final, un très bon livre pour les amateurs de science-fiction, surtout que ça se lit très vite.
Une bande dessinée géante des années 50 ! 7 étoiles

Premier roman de Stefan Wul que je lis, et…. J’ai apprécié ! Ecrit dans les années 50, dans les premiers âges de la science-fiction moderne, autant dire que ce roman dégage une atmosphère rétro, et en même temps étrange, comme hors du temps, comme une bande dessinée géante qu’aurait pu dessiner Moebius. Ici dans l’édition folio junior, que j’ai eue en mains, la couverture a été dessinée par Enki Bilal et à l’intérieur des croquis de Victor de la Fuente accompagnent le texte. C’est une édition pensée pour les jeunes ados. Mais ça n’enlève évidemment rien à la qualité du récit. Stephan Wul sait retenir l’intérêt du lecteur tout au long d’une histoire linéaire. En le lisant, je me dis que je l’aurais adoré si je l’avais lu étant ado, et maintenant, adulte, le charme n’est certainement pas le même mais il agit ! On se trouve transporté dans un monde étrange, un futur où tous les océans de la planète se sont évaporés, ne laissant subsister que quelques lacs ici et là. C’est ici qu’on va suivre les aventures de l’Enfant Noir, ostracisé par sa tribu à cause de la couleur de sa peau, et de Thoz, chef de la tribu et d’autres personnages too much, jusqu’à la ville de Niourk. Tous les éléments de ce roman pris séparément pourraient sembler un gloubi-glouba imbuvable mais l’art de Stefan Wul réussit parfaitement à les assembler et leur faire prendre une sauce mitonnée de justesse qu’on trouvera délicieuse ! Une certaine dimension anti-raciste, écologiste et surtout anti-nucléaire qui reflète bien son époque s’en dégage. Au final, une histoire qui fait rêver, évader, sourire et nous fait ressentir quelques élans de nostalgie, avec une fin inattendue et osée dans son genre !

Cédelor - Paris - 52 ans - 8 novembre 2022


Un bon petit classique de SF 7 étoiles

Niourk est un roman de science-fiction écrit par Stefan Wul en 1957. Il est considéré comme étant l’un des classiques de la SF par plusieurs journalistes et a été adapté en bande dessinée.

Niourk est l’histoire d’un enfant noir élevé dans une tribu de blancs qui le méprisent dans un monde post-apocalyptique. Proche d’être sacrifié par la tribu, l’enfant noir préfère fuir. Cette quête va alors l’emporter dans une aventure où il va se révéler en tant que héros de cette histoire.

Ce livre, bien qu’assez banal de par son scénario, est très agréable à lire. Ne faisant que 200 pages, il se lit très vite grâce à une écriture fluide et une très bonne maîtrise du rythme narratif. On ne s’ennuie pas une seule seconde et les évènements s’enchaînent avec brio pour maintenir notre attention en éveil.

Stefan Wul aborde les points classiques d’une œuvre post-apocalyptique avec les décalages technologiques, des créatures fantastiques et la dégénération de l’être humain qui revient à un stade primitif.
Ce romain manquera certainement de complexité pour certaines personnes mais j’ai personnellement réussi à l’apprécier grâce à ce rythme élevé. C’est d’ailleurs cette simplicité qui rendra ce roman accessible aux plus jeunes.

En conclusion, un roman post-apocalyptique sympathique et sans prétention qui remplit son office.

Nabu - Paris - 38 ans - 14 juin 2015


Chronique par ChocolatCannelle 7 étoiles

Grâce au forum de lecture « au cœur de l'imaginarium », j'ai gagné un roman de SF qui me semblait prometteur. La SF et moi, c'est une histoire d'amour et de désamour : j'avais adoré Les Chroniques martiennes de Ray Bradbury (lecture faite pour le cours de français, quand j'étais collégienne), mais tous les livres de science-fiction qui m'étaient passé entre les mains depuis m'ont déplu. Je ne m'en rappelle ni les titres ni les noms d'auteur. Je n'ai plus touché à un livre de science-fiction. Jusqu'à Niourk. Et Niourk, je l'ai aimé, autant que j'avais aimé en son temps Les Chroniques martiennes.

Le roman débute sur les vicissitudes d'une tribu qui semble vivre à une époque préhistorique. Un chef guerrier mène la chasse. Un homme sage, nommé « le vieux » est le véritable guide de la communauté. Un enfant noir, tout simplement nommé « l'enfant noir », attise les haines du fait de sa différence. Cet enfant est particulier, il comprend dans son cerveau embrouillé que le vieux n'est pas aussi sage, pas aussi intelligent qu'il veut le faire croire. Lorsque le vieux décide d'aller implorer les dieux, l'enfant noir le suit. Il parvient au domaine des dieux, ville abandonnée par des hommes d'une civilisation qui pourrait être la nôtre.

Le roman suit le cheminement de cet enfant, le développement de sa conscience, de son intelligence fulgurante. En parallèle, les errances de la tribu privée du vieux, en quête de terres fertiles pour survivre. En parallèle encore, la ville de « Niourk » avec sa statue de la liberté, sa robotisation à l'extrême, vaine puisqu'il n'y a plus âme qui vive, à l'exception des rats…

Au final, la seule vie qui vaille la peine d'être vécue serait…

Un roman captivant, bien construit, qui permet au lecteur d'aller de découverte en découverte. Une fin surprenante.

Stefan Wul, auteur de SF réputé, a publié Niourk en 1957. Les éditions French Pulp ont réédité cet excellent roman en format numérique (dommage cependant qu'il y ait tant de coquilles dans cette version). À retrouver sur des librairies numériques au prix de 4,99€.

Prose-Cafe - - 49 ans - 30 décembre 2014


pour débuter la S.F. 7 étoiles

Pas cérébral ? Pas révolutionnaire ?
C'est vrai... Juste un bon ouvrage pour initier le lecteur à la S.F. en toute douceur.

Micheleff - - 81 ans - 4 février 2012


Sans intérêt 1 étoiles

Je n'ai pas du tout aimé ce roman. Le vocabulaire est trop basique. L'histoire est sans surprise et sans intérêt. La fin du livre, pour moi, est du grand n'importe quoi. Je n'ai pas trouvé ce roman poétique mais au contraire sans style ni saveur.

Kalie - Sarthe - 54 ans - 22 novembre 2010


A lire pour la fin 7 étoiles

Un récit décrivant un monde post-acalyptique assez linéaire et peu captivant, mais les 20 dernières pages sur l'évolution spectaculaire du héros sauvent l'ensemble, certes un peu invraisemblables mais originales et bien écrites.

Shayne - Sambreville - 41 ans - 22 octobre 2006


Totalement fou 6 étoiles

En général, la science fiction me gave un peu, mais là, si en plus il y a un message de tolérance, alors on peu faire un effort. Un amitié avec un animal, une tribu, un futur où les hommes régressent; peut-être pas de quoi fonder un "classique" mais en tout cas de très bonnes base pour de bons moment de plaisir et de suspense!

Elyria - - 32 ans - 29 mars 2006


Qui vivra...verra ! 7 étoiles

L'auteur est présenté comme un météore de la science fiction française: les 12 romans qui composent l'essentiel de son oeuvre ont été publiés entre 1956 et 1959.
Ils sont depuis constamment réédités.
La Terre n'est plus qu'un vaste désert. Des monstres engendrés par des technologies radioactives et disparues hantent ce qu'il reste des océans -quelques lacs d'eau saumâtre- et rien de plus.
Dans ce monde âpre, un enfant noir, rejeté par tous les membres de sa tribu, se met en route vers Niourk, la ville mythique peuplée de fantômes.
Au bout de cette quête se trouve peut être de quoi redonner vie à notre Terre assassinée?
Une histoire simple, mais pleine de rebondissements!
L'auteur propose une fin un peu surprenante, mais le plus difficile dans ce genre de spéculation... est d'en sortir!
Ce n'est pas de la grande littérature, mais un petit livre idéal pour qui a un voyage de deux heures en train.

Léonce_laplanche - Périgueux - 87 ans - 23 octobre 2004


Fou! 6 étoiles

Le délire scientifique à la fin du livre va effectivement très loin! Personnellement, je n'ai pas trop aimé la façon trop imaginaire et pas assez réaliste dont est traité le sujet, cela manque d'explications logiques;
toutefois, en le lisant comme étant une fable fantastique(et non un roman d'anticipation), il est vrai que l'auteur a réussi son coup.

Brassoad - - 40 ans - 31 août 2004


Une fable moderne 9 étoiles

Ce livre justement célèbre est un véritable enchantement. Le style de Wul est simple, limpide, accessible aux plus jeunes. L’univers post-apocalyptique qui y est décrit est très typé mais crédible. Les personnages ont juste ce qu’il faut pour être attachants, malgré leurs réactions d’hommes simples.

Mais ce qui fait avant tout la qualité de ce roman, c’est sa narration, tout bonnement captivante. Une fois commencé, difficile de lâcher ce roman, et il est fort probable, qu’étant donné sa minceur, vous le dévorerez d’une seule traite, comme je l’ai fait.

Sans vouloir en dire trop, la fin réserve bien des surprises. Elle est étrange, presque invraisemblable, volontairement naïve, mais donne au roman l’allure d’une très belle fable moderne.

ArzaK - - 45 ans - 19 janvier 2004