Treize minutes de Nicolas Rey

Treize minutes de Nicolas Rey

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Nothingman, le 25 décembre 2003 (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (15 319ème position).
Visites : 4 716  (depuis Novembre 2007)

Les histoires d'amour finissent mals

Simon est jeune. Il ne fait rien de ces journées, il végète. Son occupation principale: se rendre avec ses amis dans les soirées parisiennes pour draguer des filles de passage, celles à qui l'on dit bonjour pour mieux dire au revoir. Une façon bien particulière en somme de tromper son ennui. Il habite un appartement communautaire avec trois compagnons : la jolie Marion, son amour de toujours au parfum inachevé; Théo, l'homosexuel aux amours éphémères et Alban son meilleur ami au coeur brisé par une séparation. La vie passe, imperturbable, au gré des habitudes de ses quatre compagnons de fortune et d'infortunes.
Quand un matin, sous le capot d'une photocopieuse, Simon tombe sur la photo d'identité de Marie, une jolie déesse blonde. Il trouve là l'occasion de rompre la monotonie du quotidien. Il ressent l'appel de l'aventure. Il faut retrouver cette fille absolument, lui dire que c'est peut-être la bonne, celle avec qui l'on pourrait faire un bon bout du chemin. Mais voilà, la vie se montre souvent bien cruelle. Marie est tombée dans le coma. Et là c'est le début des mensonges et des ennuis. Plus dure sera la chute!

Le premier roman de Nicolas Rey nous raconte l'histoire d'un jeune idéaliste romantique qui a élevé la nonchalance en philosophie et l'amitié au rang d'art. Un jeune homme qui regrette son enfance, qui ne se reconnaît pas dans le monde des adultes. "Une vie d'enfant, c'est un peu comme une vie de chat ou de chien. On dort beaucoup. On s'emmerde pas mal. Mais on a la conscience un peu moins lourde que dans les années qui vont suivre".
Nicolas Rey, jeune loup de la littérature française, mélange ici la mélancolie, le cynisme et le "trash" pour nous raconter cette histoire sombre et tendre à la fois dans des mots tout simples. L'auteur réussissait ici avec ce roman un début plus que prometteur.

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tREIze mOts.

10 étoiles

Critique de Fugazi (, Inscrit le 19 février 2005, 42 ans) - 28 février 2005

Réaliste.Parisien.Gore.Amusant.Violent.Glauque.Particulier.
Personnel.Court.Exagéré.Subversif.Drole.Genial.

Nicolas Rey vous concocte un mauvais coup

6 étoiles

Critique de Clarabel (, Inscrite le 25 février 2004, 48 ans) - 2 juin 2004

L'introduction de Nicolas Rey dans la jungle littéraire s'appelle "Treize minutes". Roman décapant et dérangeant avec un désolant héros, jeune dilettante, odieux et infâme, sauf en amitié. Simon himself. Jeune homme qu'on ne présente plus. Dans sa vie, Simon loupe tout et passe à côté de l'essentiel (ça dépend pour qui ?..) car pour ce jeune loup, au sourire carnassier et fatalement enjôleur, pas doué pour les histoires d'amour, surtout dans la durée, le seul créneau c'est de cultiver ce dandysme à outrance, d'embobiner l'assistance et de se "foutre éperdument" de tout. Non, pas tout. Il partage son appartement avec Alban, un gros balèse au coeur brisé et qui part en vrille, Théo, perpétuellement amoureux de prêtre orthodoxe, de serveur nantais etc.., et la lumineuse Marion, étudiante en médecine, la tête sur les épaules, un petit copain propret.. bref le cauchemar de Simon. Lui s'invente une belle idylle avec une inconnue dans le coma, prend le thé avec la mère en assumant l'apprentissage de la vie au jeune François.. Bref, la routine. Jusqu'à mi-chemin du roman : l'évènement tragique, hallucinant et dantesque. A partir de là, sûr, Simon va tout faire pour louper sa vie. En treize minutes ?.. (un peu plus !).
Résumé grossièrement, "Treize minutes" est une histoire qui se savoure à toute berzingue, sans aucune moralité et à grands renforts de vulgarités, jusqu'au boutisme. Nicolas Rey poussera-t-il le bouchon encore plus loin pour dresser les cheveux sur la tête, dessiner des "oh" sur les lèvres de ses lecteurs ? .. Bien entendu, on se doute que cette nonchalante insolence est gentiment calculée, maîtrisée et savamment brodée. Que "Treize minutes" est un roman qui ne se veut pas poseur. Qui prévient toute sensiblerie et autre pudibonderie. Ames sensibles, s'abstenir. "Treize minutes" déménage, décape et dérange. (Mais c'est charmant ...).

Futile

5 étoiles

Critique de Béatrice (Paris, Inscrite le 7 décembre 2002, - ans) - 25 mai 2004

« J’ai toujours eu un problème avec les histoires d’amour. Une love story, je vous la mène dare-dare. En vingt-quatre heures chrono. Je suis l’éjaculateur précoce des histoires d’amour. (...) Lorsqu’une fille me demande mon prénom, je l’imagine déjà dans l’attente de notre futur môme. »
Rey a le sens de la formule ; parfois le sens de la mise en scène. Mais l’histoire n’en est pas une, c’est juste une succession des scènes. La fin est bâclée.
Non – je n’ai pas choisi le bon argument. Ca fait longtemps que les récits n’ont plus besoin d’une histoire pour séduire. Je dirais plutôt : la pauvreté de l’intrigue n’est pas compensée par ... autre chose : l’émotion, le point de vue, l’originalité du style...
Comme pour confirmer le credo du narrateur, le plaisir de lecture est bref et futile, comme l’effet d’une pub pour Fish and fry.


Excellent premier bouquin!

9 étoiles

Critique de Niddle (Le Raincy, Inscrit le 13 janvier 2004, 44 ans) - 13 janvier 2004

Je l'ai dévoré en une journée! Le bouquin se lit merveilleusement bien. Le style d'écriture est très personnel, j'ai vraiment adoré. Le seul hic : ce n'est pas assez long...

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