La femme d'en haut
de Claire Messud

critiqué par Tanneguy, le 4 décembre 2014
(Paris - 84 ans)


La note:  étoiles
Etats d'âme des intellectuels de la Nouvelle-Angleterre
Nora, la narratrice, se retrouve à presque quarante ans sans rien : célibataire sans enfants elle est institutrice ; pas vraiment la réussite selon les critères de la société bostonienne. Elle vient de perdre sa mère, ce qui n'arrange pas les choses. Mais elle est gentille et appréciée par tous, elle est la "Femme d'en Haut", celle dont on ne se préoccupe pas, celle dont on ignore les préoccupations, les aspirations...

Elle se révolte pourtant, mais intérieurement seulement, ce qui ne fait pas avancer le problème...Elle va reprendre espoir lorsqu'elle rencontre une famille européenne brillante qui s'établit à Boston pour une année sabbatique. Elle tombe amoureuse du père, de la mère et du jeune fils. Elle serait heureuse si elle ne se posait en permanence de questions existentielles : sont-ils sincères ? Cela peut-il durer ?

Le livre est plutôt bien écrit, mais le sujet est bien mince et on a du mal à comprendre où l'auteur veut nous emmener. Les introspections récurrentes de la narratrice finissent par lasser ! Quelques descriptions intéressantes de la vie quotidienne des jeunes "branchés" américains de nos jours, mais on a déjà lu tout cela dans les écrits de grands auteurs américains.