La tyrannie de l'arc-en-ciel, tome 1: La route de Haut-Safran
de Jasper Fforde

critiqué par Ludmilla, le 29 novembre 2014
(Chaville - 68 ans)


La note:  étoiles
Un avenir bien sombre…
Un monde de notre futur, après le « Truc-Qui-S’est-Passé ».
Un monde dans lequel les classes sociales dépendent des couleurs que l’on est capable de voir, les « gris », ceux qui ne voient pas les couleurs, étant les seuls à vraiment (beaucoup) travailler.
Un monde dans lequel les soins sont apportés en montrant au malade des couleurs judicieusement choisies.
Un monde régi par les Règles de Munsell , par exemple « Lors de déplacements intercollectifs, les hommes doivent adopter la tenue vestimentaire n° 6 » . Ce qui n’a pas été prévu dans les annexes des Règles ne peut plus être fabriqué, ce qui est le cas des cuillères, devenues rares et précieuses
Un monde dans lequel chacun, homme ou animal, a un « code postal ». La mort d’un « résident » entraine la possibilité d’une nouvelle naissance en libérant un code.
Un monde dans lequel vous serez envoyé au reboot si vous n’avez pas assez de « mérites ». Pour simplifier (c’est bien plus complexe que ça), plus vous êtes « conforme », plus vous avez de mérites.
Un monde dans lequel il y a régulièrement des «Bonds en arrière », lors desquels les objets trop « récents » sont supprimés.

Un monde que l’on découvre (partiellement) en suivant les aventures d’Edward, un Rouge, envoyé dans les Franges extérieures pour procéder à un « Réalignement d’Humilité ». Edward qui va progressivement découvrir que son monde n’est pas exactement ce qu’il parait être…

« La tyrannie de l’arc-en-ciel » a failli plusieurs fois me faire rater mon arrêt de RER.
Un vrai roman d’aventures loufoques, on s’attache aux héros, il y a du suspense, de l’humour. Que demander de plus ?
Le principal défaut de ce livre, c’est qu’il n’est pas vraiment fini… Et qu’il va me falloir attendre pour lire la suite – qui devrait être éditée l’année prochaine en anglais…

La première phrase, pour vous donner une idée :
« Tout a commencé quand mon père n’a pas voulu voir le Dernier Lapin, et s’est terminé quand je me suis trouvé englouti par une plante carnivore. »