Le beau revoir
de Guy de La Valdène

critiqué par Jules, le 20 décembre 2003
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Déjà presque un autre temps...
Voilà un livre que je n'aurais probablement jamais acheté en le voyant simplement sur une table de librairie. Il se fait qu'un bandeau rouge signalait que Jim Harrison conseillait ce livre... Beaucoup ici connaissent mon attachement à cet auteur et bien m'en a pris de l'écouter une fois de plus.

Nous sommes dans un petit village de Normandie, fin des années cinquante, sur le domaine du comte de Costebelle. Vincent y vit avec son oncle Serge après avoir perdu sa mère à l'âge de huit ans. Pour les gens du village, il serait le fils d'un soldat allemand. Il a beau s'être profondément lié d'amitié avec le fils et la fille du comte, il n'en demeure pas moins déstabilisé par cette origine. Son oncle, garde chasse du comte, l'initie aux multiples secrets de la nature, de la forêt et de la chasse. Mais, un matin, celui-ci est trouvé mourant dans la forêt. Il a manifestement été sauvagement assassiné et par des gens du village. Mais par qui ?... Ses liens avec le comte vont s'en trouver plus étroits. C'est avec son ami Ragondin, braconnier de père en fils depuis des générations, qu'il va tenter d'élucider cette histoire, avec la ferme intention de régler le sort des assassins lui-même.

Etonnant de découvrir qu'avec un nom pareil, Guy de la Valdène est né à New York et est américain, mais d'origine française. Il devient alors moins étonnant de voir, au fil des pages, à quel point il connaît la forêt normande et le caractère particulier de la population. Et cela d'autant moins encore quand on apprend qu'il vit entre la Floride et la Normandie.

Un livre d'une belle écriture, passionnant, et dans lequel les personnages sont très bien campés, chacun dans son rôle. La plus profonde tendresse y côtoie la mesquinerie, la méchanceté et même la barbarie. Une belle description de la nature et de la nature humaine.

Il se lit très vite, tellement nous sommes pris par le rythme de l'histoire et il n'y a pas beaucoup d'autres questions à se poser que celles qui naissent du déroulement des choses.