La Cité de Satan
de Fabien Clavel

critiqué par Nabu, le 21 novembre 2014
(Paris - 38 ans)


La note:  étoiles
Pas à la hauteur des écrits précédents
J’attendais beaucoup de « La Cité de Satan » de Fabien Clavel. Le bonhomme avait écrit « les légions dangereuses » que j’avais juste adoré.

L’histoire se déroule en 2614 dans un empire romain qui se place entre le steampunk et l’Antiquité. Deux soldats, Dumnacos le celte et Gélasime le numide, reviennent à Lutèce dans un contexte particulier. Sergiolus, un ancien gladiateur dirige la ville en tant qu’édile mais doit traiter avec un hors-la-loi nommé le Colosse.

Il n’y a donc pas particulièrement de pitch au départ excepté une rivalité entre un chef et un hors-la-loi mais l’histoire ne va pas du tout tourner autour de ça mais autour de plusieurs personnages qui évoluent en périphérie.

Fabien Clavel pose donc ses personnages dans cet environnement assez séduisant et on se prend au jeu. Le bonhomme écrit toujours aussi bien, c’est fluide, c’est plaisant, on passe un bon moment mais…l’absence totale de scénario se fait vite sentir.

Je trouve ça hallucinant que l’auteur se soit planté à ce point. Le style d’écriture est bon, les personnages sont bien conçus mais il n’y a pas d’histoire. Rien, zéro, nada.

Les éléments perturbateurs mettent des plombes à arriver et quand ils arrivent, l’action est on ne peut plus plate, les personnages prennent des décisions d’adolescents attardés et le dénouement final PUE SA MERE.

C’est super frustrant car Fabien Clavel a bien posé la structure mais l’a habillée comme un saligo. Du coup, le livre est raté et c’est décevant car il y avait tout pour en faire une bonne histoire mais c’est tout le problème. Il n’y a pas d’histoire.

Du coup, alors qu’on avait au départ de la sympathie pour les personnages, on penche peu à peu vers un désintérêt total de leur part car leurs choix sont idiots et les évènements sont ennuyeux. La compassion disparaît pour le dépit et on se dépêche de finir le bouquin, qui heureusement se lit bien, pour vite passer au suivant.

La fin ne sauve rien du tout et ne fait que confirmer la médiocrité du récit.

Dommage.