Eduquer, c'est aussi punir ! de Patrick Traube

Eduquer, c'est aussi punir ! de Patrick Traube

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités

Critiqué par Bolcho, le 12 décembre 2003 (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 75 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 11 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (42 510ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 7 152  (depuis Novembre 2007)

Entre séduction et persécution ?

Un livre petit format pour nous dire que les soixantehuitards - pas attardés du tout, au contraire, ça c’est moi qui le dit… - ont perdu la règle et la loi en même temps qu’ils rejetaient les conventions et la bêtise. Pour nous rappeler aussi que quelque part entre la séduction et la persécution, il y a l’éducation. Ce n’est ni génial, ni révolutionnaire, mais l’écriture est alerte et, au-delà de l’aspect « recette de cuisine » (dans la veine « Comment faire avec mon fils » ou « Mais comment se fait-il que ma classe de première primaire me terrorise ? »), il y a de vraies bonnes questions sur les modes qui ont cours, ou qui ont eu cours en matière d’éducation.

Cela dit, lorsque les psychologues parlent des mouvements sociaux – et Traube ne s’en prive pas – ils ont vite fait de réduire les révolutions à de simples poussées d’acné juvénile. A remettre dans le contexte économique et politique, donc.

Que dit-il dans les grandes lignes ? Des choses assez connues, mais qu’il est parfois utile de rappeler ou qu’il serait bon de discuter avec ceux que l’on éduque (sur base du bouquin, pourquoi pas ?). La loi est aliénante, mais elle est aussi structurante. Eduquer, ce n’est pas séduire. Quelles sont les dix conditions d’une règle éducative ? Et les huit conditions d’une sanction éducative ? (Quand je vous disais qu’on était un peu dans un livre de cuisine ! Mais, ici, comme en gastronomie, il faut savoir mettre son propre grain de sel…). La différence entre le pouvoir et la puissance. Qu’est-ce que l’insolence ?

Au passage, une dénonciation de la dérive « juvéniste ». L’auteur nous parle aussi des actes incivils qui sont « ainsi vils ». Là tout de même, je dis « au secours » : si ce n’est que « fiente de l’esprit qui vole », d’accord, on s’amuse, mais quand les psys cesseront-ils de faire passer pour des pensées profondes leurs calembours de potaches ?

Au passage aussi, une réhabilitation des « règles de politesse » que Mai 68 a terriblement malmenées (Traube en veut beaucoup à ce joli mois de mai, manifestement). Je voudrais ici apporter mon petit commentaire personnel. C’est vrai qu’on un peu négligé à l’époque de dire « Bonjour Monsieur » et « Merci Madame », mais il ne faut pas oublier que c’était dans un contexte où l’on « huilait » les rapports sociaux autrement : on habitait en paquets dans des maisons communautaires, on se saoulait d’échanges verbaux, on refaisait le monde avec le premier inconnu sous la main et, si on ne disait pas bonjour à son voisin, au moins lui tendait-on spontanément un joint… C’est le retour de l’individualisme mercantile qui a fait renaître la nécessité des civilités formalistes.

Bon. Voici un bouquin que les éducateurs et autres cornacs de l’enseignement pourront étudier avec profit en compagnie de leurs chères têtes blondes.
L’éducation à venir va se faire un peu plus autoritaire manifestement. Le temps est à l’orage pour nos petits. C’est que le grand balancier des modes va et vient au-dessus de nos têtes ; il passe avec un grand sifflement de faux et emporte les quelques caboches qui dépassent : les distraits qui sont encore aux habitudes d’hier, les trop pauvres qui n’ont pas les moyens de s’adapter, les différents, les têtus …
N’oubliez pas de gronder vos enfants qui ont trempé leur doigt dans la confiture : vous serez « in ».

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Les éditions

  • Eduquer, c'est aussi punir ! de Patrick Traube
    de Traube, Patrick
    Labor / tandem
    ISBN : 9782804017200 ; 9,25 € ; 19/12/2002 ; 100 p. ; Broché
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Rien à voir!

8 étoiles

Critique de Elvire (Wavre, Inscrite le 19 novembre 2001, 80 ans) - 2 janvier 2004

Aucun rapport avec le sujet de ce livre.
Je tiens seulement à vous signaler une autre facette de Patrick Traube: auteur dramatique.
Avec ma troupe de théâtre, nous venons de monter "Crime à Châtimand", très bon thriller au suspens garanti jusqu'à la dernière "seconde".
Voici comment Traube parle de ses pièces:
"Huis-clos verrouillés jusqu'au vertige,
Mes pièces tissent avec délectation d'implacables engrenages
où viennent s'engluer d'étranges personnages.
Le suspens y est roi.
Emoi rime avec effroi.
Quel est mon inavouable mobile?
Sans faire la morale ou donner la leçon,
distraire sans prétention
et, tout le long de l'échine, distiller le savoureux frisson."

Quelques titres: Nuit blanche, L'affaire Chabeau, Dernier tango, Une nuit en Sologne, Crime à Châtimand, Toto le Zéro ...
Les étoiles, c'est pour le théâtre!

Impayable Darius!

2 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 68 ans) - 17 décembre 2003

Les dernières interventions de Darius m'ont beaucoup amusé. Quand elle délire, elle est encore plus marrante que Lucien, c'est tout dire!
J'épingle cette phrase :
"Pourquoi ferais-tu tache (plutôt que tâche) - lapsus qui en dit long - après ma critique-éclair, plutôt qu’après celles des éminents pédagogues nommés Thomas Fors, Lucien ou Bolcho ?"
Thomas, Lulu, Bolcho, une centaine d'années d'enseignement sur le terrain à eux trois, comparés à d'"éminents pédagogues", pourquoi pas des dilettantes, des réformateurs de salon, des conseilleurs jamais payeurs, des théoriciens bêlants, qu'est-ce qu'elle est bonne!
Patrick Traube associé au vainqueur de Verdun sans même avoir été lu : raccourci osé, show télévisé, zygomatiques titillés... j'hésite entre Coluche et Bedos. Humour garanti. Second degré? Non, ça vole bien plus haut. Une ironie à la Montesquieu, à la Pirette, à la Louis Michel, au bas mot.
Darius ajoute :
"J'ai même décidé, à l'instant de Thomas Fors, de baisser encore le niveau de ce bouquin qui croit bon d'apporter des recettes toutes faites dans un monde où tout bouge constamment, où les vérités d'hier ne sont plus que les mensonges d'aujourd'hui..."
A l'instar (plutôt qu'à l'instant) de Thomas Fors, moi aussi, je vais baisser le niveau de ce bouquin. Je l'ai lu mais bon, ça ne fait rien, allez, j'imagine que je ne l'ai pas lu. Allez, je fonce : j'imagine un instant que je n'aime pas Patrick Traube, et heureusement que je n'aime pas Patrick Traube sinon je serais capable de le lire. Et je déteste ça. Comme les épinards... Bon, je lui mets... une étoile? Allez, une étoile. C'est vrai, après tout, ce bouquin que je n'ai pas lu, pourquoi je lui mettrais plus qu'une étoile? Et tant pis pour les éminents pédagogues! M'enfin!!!



A Jules

4 étoiles

Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 17 décembre 2003

Je ne sais pas, Jules, mais je crois que nous sommes sur deux planètes différentes. Je comprends ton intention louable de sauver les valeurs que tu crois les meilleures, et elles le sont sans aucun doute. Moi, je m’évertue justement à dire que notre monde change tellement vite que finalement d’autres choses arrivent en première ligne.
Je viens de lire la dernière édition du Ligueur. Je te souhaite ardemment d’en prendre connaissance. Il y a justement en dernière page la BD hebdomadaire « Adorable » qui croque en deux coups de crayons (qui vaut plus qu’un long discours) une fête d' anniversaire
« avant » et une fête d' anniversaire « après ».
Il y a aussi, pour ta gouverne, un long article sur « la nébuleuse paternelle » où tu liras que la paternité contemporaine se réfère davantage aux notions de concertations, d’échanges et de négociations qu’à celles d’autorité. (je cite cet exemple à dessein, sachant combien pour toi a été importante l’autorité paternelle..)
Si tu veux continuer le débat, stp, utilisons le forum livres mis à notre diposition. Je vois que Bolcho, Thomas Fors et Tophiv s'y sont déjà frottés.

Quelle idée !

6 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 17 décembre 2003

Darius tu parles de déresponsabiliser les parents, mais à mon avis, là est tout le problème. Si l'enfant roi est ce qu'il est, c'est à l'irresponsabilité de ses parents qu'il le doit, non ? Je ne comprends pas toujours certains parents par trop laxistes. Ils aiment leurs enfants ou pas ? Aimer ce n'est pas toujours dire amen ou laisser faire, loin de là ! Aimer c'est savoir dire non quand il le faut et tenter de faire d'un enfant un être bien avec lui-même et avec les autres. Déjà tout un programme ! Et je pense que le laxisme ne peut pas plus atteindre cet objectif que l'excès d'autorité tout aussi condamnable. Bien sûr qu'il faut vivre avec son temps, mais il est simplement dommage que ce temps a parfois par trop tendance à jeter certaines valeurs aux orties avec une facilité désespérante. Je ne fais ici aucune personnalité, je me limite à donner un avis qui ne vaut que pour moi.

Réponse à Jules

4 étoiles

Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 17 décembre 2003

Pourquoi ferais-tu tache (plutôt que tâche) - lapsus qui en dit long - après ma critique-éclair, plutôt qu’après celles des éminents pédagogues nommés Thomas Fors, Lucien ou Bolcho ?
Il y a du bon dans tes réflexions, c’est dommage que tu y mêles des subjectivités personnelles qui déforcent forcément ton propos.
Un tel m’a dit çà, une telle m’a rapporté ceci.
Rien de tel que la réalité du terrain.
Et puis, sait-on toujours pourquoi les enfants sont comme ceci ou comme cela ? Affirmer simplement que ceux-là sont horripilants et que cela vous gâche l’envie d’en avoir, prend le parti de déresponsabiliser à nouveau complètement les parents, concept à la mode ! Je sais que c’est devenu la mode de dire que tout est une question de génétique, ainsi on déresponsabilise tout le monde, surtout les parents, qui se rabattent sur la science et les dernières découvertes pharmacopées pour « guérir » leurs rejetons du manque qu’ils ont eux-mêmes créés.
Mais bon, je ne vais pas entrer dans un nième débat sur le sujet.
Je vais laisser les éminents pédagogues de terrain rehausser le niveau.
Je te dirais simplement, mon cher Jules que si ton quotidien n’est pas peuplé d’enfants entre 3 et 10 ans- c’est le mien, car en plus des miens, j’accueille des enfants dont les parents ont momentanément des problèmes (je ne me permettrais jamais l’expression erronément utilisée « enfants à problèmes ») -, ce n’est certainement pas auprès de toi que j’irai chercher des conseils.
Tu peux avoir eu toutes les bonnes recettes possibles et imaginables lorsque tes propres enfants étaient en bas âge, ainsi que des souvenirs élogieux de l’autorité de ton père, je peux te dire que 50 ans plus tard, ces recettes ne sont plus de mise.
Excuse-moi de la dureté de mes propos, j’ai simplement voulu être concrète.
J'ai même décidé, à l'instant de Thomas Fors, de baisser encore le niveau de ce bouquin qui croit bon d'apporter des recettes toutes faites dans un monde où tout bouge constamment, où les vérités d'hier ne sont plus que les mensonges d'aujourd'hui..

La technique !

3 étoiles

Critique de Thomas Fors (Beloeil, Inscrit le 10 avril 2002, 88 ans) - 15 décembre 2003

Mea culpa ?
Lire : j'ai pratiqué.
Tiens : était-ce une faute ?
Je dirais "une erreur".
Et cela est tout à fait différent pour l'élève en classe.
Bien entendu, si pareille coquille de frappe se répétait, cela deviendrait une "faute" de goût.
J'oubliais : l'humour en classe arrange souvent les choses : cela fait partie de l'art de dédramatiser.
Oui, j'ai baissé mon nombre d'étoiles.
Par contre, je serais heureux de rencontrer l'auteur.
Lucien, tu m'arranges cela ?
A Mons ?

Entre la théorie et la pratique : il y a une marge

4 étoiles

Critique de Thomas Fors (Beloeil, Inscrit le 10 avril 2002, 88 ans) - 15 décembre 2003

Je vous salue tous et toutes.
D'abord rappeler que j'ai pratiquer l'enseignement pendant près de 40 ans (ouille).
Et il n'y a pas de règle fixe à appliquer : cela se saurait...
Je n'ai pas lu le dit bouquin, mais je me méfie des recettes...
Et de Pétain.
Certes la situation évolue (?) et l'inquiétude gagne les classes.
Je connais des profs qui craignent entrer dans l'arène.
D'où les responsabilités multiples.
Et dire "bonjour, Mr ou M'dame" n'a jamais résolu un problème.
Je dirai : que le prof (la maman, le papa, l'éducateur, l'instit, etc.)donne le bon exemple et qu'il soit digne de respect.
Ensuite : pratiquer l'enseignement répondant à des besoins réels, pas à des idées farfelues d'inspecteurs (ouille) (Tu ris, Lucien ?)
Toujours tenter de comprendre avant de... punir (qu'est-ce que punir ?) : peut-être suffit-il de froncer les sourcils, de donner un très petit avertissement à un petit enfant (qui deviendra grand).
Etre honnête, ne pas se croire Dieu le Père (je n'y crois pas).
En quarante années de carrière, j'ai puni une fois et je le regrette.
J'ai pas mal "enquiquiné" d'adolescents en les faisant travailler (cela passe par la création d'un intérêt véritable).
L'exemple (le bon exemple), l'écoute, la compréhension, l'intérêt...
Et puisqu'il est question quand même de livres, je vous recommande celui d'un ami français de l'Université Toulouse-le-Mirail (à la retraite comme moi) : Louis NOT, L'enseignement répondant, PUF.
Bonne route à vous tous.

Allons-y donc...

6 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 15 décembre 2003

Mais après Darius, je sens que je vais faire tâche !...

"Travail-Famille-Patrie" je laisse à Pétain, pas du tout mon truc !
Mais "Enfant roi" ne l'est pas plus. Qu'ils peuvent être horripilants ces enfants là !... A vous donner l'envie de ne jamais en avoir !

Et le juste milieu, cela existe pourtant ! En quoi enseigner le respect des autres à ses enfants serait une tare ? En quoi leur enseigner un minimum de normes serait un crime ? La vie en société ne peut qu'être un compromis et ceux qui n'arrivent pas à le comprendre seront confrontés à des difficultés relationnelles un jour ou l'autre.

Un père et une mère ne sont pas censés être des copains, comme ils ne devraient pas non plus être des tyrans. Avoir été éduqué avec certaines règles de conduite ne peut qu'aider dans la vie. Le tout est de voir de quelle façon ces régles ont été transmises. La persuasion par l'exemple pratique me semble être la meilleure méthode. L'enfant aussi aime qu'on le respecte et il a droit à ce respect, mais il le doit également aux autres et ce n'est pas en se comportant en "enfant roi" qu'il le fera. Lui faire comprendre cela ne me semble pas un exercice de haute voltige qui nécessiterait un fouet, une giflle (horrible geste) ou autres instruments que la langue et le cerveau pour expliquer.

Mais voilà, je crois que les parents démissionnent trop vite, par "faux" amour (plutôt par facilité), ou par fatigue due à une vie déjà tellement trépidante à l'extérieur. Une de mes amies, directrice de la section maternelle dans une grandé école de Bruxelles, me dit recevoir chaque année des enfants déposés par leurs parents avec les consignes suivantes: " Il est habitué à faire ceci, ne supporte pas cela, ne mange pas cela et cela et cela, et n'est pas habitué à tout cela... A ce soir..." Voilà un bon départ et bonne chance pour celle qui en a 15 du même gabarit !...

Soyons raisonnables ! Nous savons tous que l'école est faite pour enseigner et pas pour éduquer ! Tout au moins pas pour tout...

N'avons-nous plus nous-mêmes le sens de ce qui se fait et ne se fait pas ? Ne sommes-nous plus capables de transmettre un minimum de choses essentielles à nos enfants ? Et l'enfant, n'a-t-il pas besoins de certaines structures, de points de repères. Les plus déboussolés me semblent pourtant être ceux qui n'en ont plus, comme ceux qui en ont trop.

Les parents sont d'abord là, me semble-t-il, pour discuter avec leurs enfants et les éduquer. La discussion pour entretenir des liens et que l'enfant sache que ses parents sont ouverts à cela, mais il est un stade où il faut être capable de la remplacer par une certaine autorité si elle ne suffit pas. Mais pas question de revenir à des méthodes passées, outrancières, qui, même à moi, fin des années 40 puis 50 et encore début 60, ne m'ont jamais été imposées, ni en pension, ni par mon père.

Je n'ai jamais reçu une seule gifle de ma vie, mais au regard ou au ton de mon père, je savais très bien quand je risquais de dépasser les limites.

Je saisis la perche !

6 étoiles

Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 14 décembre 2003

Je l’avoue humblement, je ne l’ai pas lu. Comme Lucien intitule sa critique-éclair "lancer le débat " j’apporte mon humble pierre à l’édifice.
Avec deux enfants en bas âge, je suis une fervente du Ligueur.
Je n’ai pas du tout apprécié le compte-rendu que ce journal avait fait du dernier livre de Christiane Olivier. Après le succès des«Enfants de Jocaste », elle négociait un virage à 180 ° en publiant « Enfant-roi : plus jamais çà». Quand à Patrick Traube, j’ai lu quelque part qu’il n’était pas loin du « Travail, famille patrie ».

Dans son livre que je n’ai pas lu, deux choses, me dérangent : tout d’abord le titre, deuxio, le dessin de couverture.
Quand on sait que c’est souvent l’éditeur qui choisit les deux pour mieux faire vendre, c’est un coup dans l’eau en ce qui me concerne.

Deux autres remarques qui concernent la critique de Bolcho :
En un : Trouver des têtes blondes, relève de la gageure. Il serait temps que le langage courant se mette à coller à la réalité du terrain… Ce n'est pas une critique, cher ami, une simple constatation.
Secundo : je peux rassurer Bolcho. Je n’ai pas encore remarqué que le temps était à l’orage pour nos petits. Il l’est sans doute dans certaines familles chez qui il l’était déjà lorsque ceux-là même étaient petits. Il ne l’est pas chez moi. On peut toujours manger la glace avant le potage et se défouler en lançant des gros mots à maman...
Et le temps est toujours au beau fixe à l’école. Les instits sont (encore) jeunes et n’ont pas (encore) dû lire Traube...

Je vais rester honnête avec Traube et lui laisser le bénéfice du doute, bien que le "Travail, famille, patrie" me soit resté dans la gorge.
Les autres ont donné 3,5 étoiles, je vais lui en laisser 3.

Lancer le débat.

7 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 68 ans) - 13 décembre 2003

Belle et personnelle lecture de Bolcho à propos de ce petit livre conçu par Patrick Traube comme le point de départ d’une réflexion (il n’hésite d’ailleurs pas à descendre sur le terrain, à l’invitation de directeurs d’école, pour animer le débat sur les thèmes très sensibles de l’autorité, de l’interdit, de la règle). Il peut être édifiant de demander à des jeunes si les règles en vigueur dans leur école sont éducatives suivant les dix critères de Patrick Traube…

Ce bref essai est à l’image de son auteur : clair, disert, spirituel. Patrick «passe» bien, dans ses écrits autant que dans ses conférences, auprès des jeunes comme auprès des adultes. C’est sans doute l’une des raisons de son succès actuel.

Notons que cet ouvrage a déjà fait l’objet d’une novelle édition enrichie notamment d’un chapitre sur la pertinence de la règle où l’on découvrira entre autres une intéressante réflexion sur les «marqueurs corporels» et la question du foulard.

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  Pétain ? Vraiment ? 23 Bolcho 3 juillet 2006 @ 18:52

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