L'autoroute
de Luc Lang

critiqué par Christian Palvadeau, le 10 novembre 2014
( - 59 ans)


La note:  étoiles
Déroutante cette autoroute
Frédéric qui se rend en train à un emploi saisonnier se retrouve, en raison d’une correspondance annulée, coincé à la gare d’Orchies, dans le Nord de la France. Au buffet de la gare, il rencontre un couple étrange, la plantureuse et volubile Thérèse et son filiforme et taiseux mari, Lucien dit Lu. Frédéric accepte, en l’absence d’hôtel, d’être hébergé une nuit dans l’immense bâtisse dont le couple a héritée, qui tombe en ruine, et que l’auteur décrit avec une grande minutie. Finalement, Frédéric, selon le souhait de Thérèse continue d’y demeurer grâce à un travail d’arracheur de betteraves dans l’usine voisine, un travail d’un grand ennui, abrutissant, anesthésiant, dans de vastes champs que surplombe l’autoroute. Mais il est dangereusement aspiré malgré lui, hypnotisé par le mystère et la détresse que dissimulent la fantasque et exhibitionniste Thérèse et on se doute rapidement que ce n’est pas une comédie qui va se jouer là mais bien une tragédie.

Le style est marqué par des phrases souvent fort longues.