La loi sauvage
de Nathalie Kuperman

critiqué par Christian Palvadeau, le 10 novembre 2014
( - 59 ans)


La note:  étoiles
Passons rapidement à autre chose
Un lecteur écrit sur Internet : « On n’accroche pas à la mère de Camille, femme totalement névrosée et antipathique qui, pleine de poncifs et de rancœur, déverse sa haine ». Je suis assez d’accord. Une institutrice dit à la mère de Camille que sa fille c’est une catastrophe et la mère est replongée dans son traumatisme d’enfance lorsqu’on l’avait traitée de sale juive lors de la récréation. La réaction de la mère aux propos de l’institutrice semble bien excessive et bien faible pour justifier un livre entier. Tout comme la bile qu’elle déverse fort vulgairement en imaginant la vie de ladite institutrice. On ne sait pas trop où tout cela va, ce que veut nous dire l’auteur. Et que penser de cette mère juive dont le métier est de rédiger des modes d’emploi pour des ustensiles ménagers mais qui ne réussit pas à rédiger celle d’un four ni, de toute sa vie, à utiliser un four, qui même s’imagine à un moment à la place de l’agneau qu’elle voudrait faire cuire au four ? Quelle subtilité dans la symbolique ! Le livre laisse un goût de malaise que ne peut sauver totalement la qualité d’écriture.
Un peu pas beaucoup. 6 étoiles

Ce court roman s'articule autour d'une phrase que l'institutrice de la petite Camille (une dizaine d'années) adresse à sa mère à la sortie de l'école : "votre fille est une catastrophe" !
S'ensuivent un chassé-croisé entre le passé et le présent, les angoisses et l'irréel... le tout tricoté dans tous les sens.

On se perd parfois dans ce livre mais c'est bien écrit.
J'ai ressenti un petit air d'ennui et de nombrilisme mais au final ce fut, malgré tout, une lecture agréable.

Monocle - tournai - 64 ans - 19 janvier 2015