Adolf Hitler, la séduction du diable
de Laurence Rees

critiqué par Superhuman, le 30 mars 2015
( - 31 ans)


La note:  étoiles
L'histoire sans fards
Hélas, Hitler possédait un certain charme qui l'a d'abord fait rencontrer les femmes les plus riches et les plus sophistiquées de son pays - puis qui l'a fait élire chancelier en 1934. Hélas, ce sont les femmes qui ont d'abord voté en masse pour Adolph Hitler. Hélas, c'est lui qui a lancé les idées les plus folles sans que personne ne vienne le contredire avec des arguments sérieux. Hélas, les chefs nazis étaient littéralement subjugués par Hitler et devançaient même ses ordres et choix. Hélas, celui qui fût au demeurant le leader d'un parti saugrenu ou d'une sorte de secte dont beaucoup se moquaient a fini par devenir le chef de tout un empire - celui là même qui a dépassé toutes les limites qu'on lui attribuaient, y compris les caricaturistes et comiques américains avec Charlie Chaplin qui s'y sont pris très tardivement dans les faits. Hélas, ce fût Hitler qui lança un jour la notion des lebensborn puis, ensuite, celle de la solution finale.

C'est pour comprendre tout cela qu'a été écrit ce livre, tout ce qui fit ce régime diabolique qui n'avait hélas rien d'un théâtre mais qui était au contraire bien réel. Comprendre cela signifie se renseigner, et se renseigner c'est d'abord admettre le fait que le Reich ait pu naître et se développer autant par lui-même pendant que d'autres se posaient simplement des questions bêtas, sinon totalement hors-sujet. Ainsi nous pourrons voir et faire en sorte que cela n'arrive plus jamais, ce qui n'est absolument pas gagné en soi !

Car certains l'ignorent, mais certaines inventions scientifiques ou lois féministes d'aujourd'hui sont purement nées des nazis - à commencer par le moteur à propulsion de la fusée d'Apollo 11 avec la "voiture du peuple" et l'autoroute; toutes des idées d'Hitler rattrapées notamment par les américains. C'est uniquement en combattant le Mal par le Mal - comme le fait en passant ce bouquin qui explore également les penseurs du national-socialisme qui ont, avant tout, influencé le fuhrer - que nous parviendrons peut-être un jour à éluder la Shoah.

Un bon début, au lieu d'une propagande symétrique et ô combien inefficace...