Boule et Bill, tome 12: Sieste sur ordonnance
de Roba

critiqué par Kalie, le 6 novembre 2014
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Une amitié indéfectible
Je garde un bon souvenir des histoires courtes de « Boule & Bill ». J’ai relu cet album, pris au hasard dans ma collection, comme quand j’étais enfant. En voiture, dans une salle d’attente, au petit coin..., on apprécie ces gags d’une page sans prétention, partout et n’importe quand. Papa lit son journal allongé sur le canapé ou part au bureau, sacoche sous le bras. Maman, toujours vêtue d’un tablier, passe l’aspirateur ou fait la vaisselle. Certes, la société a changé depuis les années 60. Mais l’essentiel n’est pas là. La complicité entre Boule, le garçonnet et Bill, le cocker, sur fond d'humour bon enfant, explique le succès des albums de Roba. Le contexte familial rassurant (la maison avec jardin, les commerçants du quartier, les copains, les vacances) permet à l’auteur de s’attacher aux choses simples de la vie. Ce qui n’est pas un reproche tant Roba est un fin observateur de ce qui l’entoure. A la plage, les gags « Lotion de choses » et « Médusé ! » donnent le ton. C'est léger et drôle, sans méchanceté ni vulgarité. Certaines histoires improbables en deviennent presque poétiques (« Sur la banquise »…). D’autres plus visuelles utilisent les particularités physiques du meilleur ami de l’homme (« Casse-cou », « Système D »...). Que ce soit sous la neige, sur le verglas, en forêt (quelques gags écologiques pleins de tendresse) ; les bévues et autres quiproquos, d’une qualité constante, s’enchaînent : « Défense de fumer » (Ah ! les cigarettes en chocolat), « Sinistre total » etc. Cette nouvelle édition rassemble par ordre chronologique de publication dans le journal « Spirou » des gags des années 1970, 1971 et 1972. Leur qualité est du niveau des tout premiers albums de « Boule & Bill ».