La charrette à traverser le temps
de René Escudié

critiqué par CC.RIDER, le 27 octobre 2014
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Didactique
En 1981, à Montpellier, le jeune Antoine Cassignol, handicapé en fauteuil roulant, voit débarquer au milieu de la salle de séjour de son appartement, situé au douzième étage d'un immeuble, rien moins qu'une charrette tirée par une mule menée par une jeune femme vêtue à la mode d'autrefois. Elle dit s'appeler Fulcrande Reboul ou Reboulette. Elle embarque Antoine dans une histoire qui se déroule en 1781. Il s'agit de retrouver un mage enlevé par un seigneur pour d'obscures raisons. Entre les êtres du XVIIIème siècle et le garçon du XXème qui sera d'ailleurs grimé et qui devra jouer le rôle d'un automate surdoué par le miracle de la technologie, on ne sait pas qui sera le plus surpris.
Ce roman pour adolescent part sur un thème passionnant quoi qu'assez rebattu dans le fantastique et la science-fiction, le voyage temporel. Cette fois, pas de fusée, ni de machine sophistiquée encore moins de de Loréan comme dans « Retour vers le futur », mais une bonne vieille carriole magique. L'intrigue est un peu simplette, les aventures tout à fait classiques voire convenues et l'ensemble plutôt lourdement didactique. L'auteur s'en explique dans une post-face. Il a voulu montrer la petite histoire, celle des petites gens, loin des grandes batailles, des évènements politiques majeurs et des terribles intrigues de cours royales. « On nous dit que l'Histoire, c'est des Grands qui s'amusent, c'est des Grands qui se tuent. Mais que dit-on de nous, de nos parents, de nos aïeux ? Rien. Le 14 juillet 1789, Louis XVI écrit dans son carnet : Rien.. On ne sait pas qui on était, on ne sait même pas que nous existions. » De ce point de vue, ce livre peut présenter un certain intérêt. Dommage que le style soit assez quelconque.