Sans me soucier de descendre du singe
de Georges Elliautou

critiqué par Débézed, le 22 octobre 2014
(Besançon - 76 ans)


La note:  étoiles
« …trop belle pour être vraie »
Ce recueil d’aphorismes est comme ce livre que l’auteur glisse dans son recueil, il « descend de son rayon, s’approche de la fenêtre, ouvre ses pages, respire le grand air de la vie », de la vie avec toutes ses contradictions, ses contraintes, ses aberrations, ses stupidités, ses turpitudes, … tous ses travers que l’auteur dénonce à coups de mots, de bons mots. Les aphorismes d’Elliautou ne sont pas obus qui explosent et détruisent, non, ils sont plus insidieux, plus subtiles, ils piquent, griffent, infectent, polluent, insinuent, dénoncent toute la connerie de notre bonne société, Ils sont comme un bon verre de Bergerac : ils sont chics, leur robe brille et scintille sous le soleil, leur arôme est fin et subtile mais attention ils peuvent empoisonner, ou au moins faire tourner la tête. Et, quand ont les boit, il faut les déguster, ils peuvent séduire, flatter, tout en râpant un peu les joues juste pour se faire mériter. Celui que ne se méfiera pas tombera alors dans leurs rets où il restera prisonnier pendant un certain temps.

« La page vierge s’offrit au poète », il la prit pour dénoncer les bondieuseries qui voilent « la femme pour violer sa liberté », les militaires qui « dès la fin de la guerre … préparèrent la suivante », les couples conventionnels qui « se marièrent un jour de suie » et les despotes qui « très sournoisement … rayèrent la liberté des tablettes ». Il abusa aussi de son obligeance servitude pour commettre quelques exploits rhétoriques, quelques calembours sur tout et n’importe quoi, ou presque, et une petite gâterie sous forme de brèves de comptoir.

Et avec lui chantons « jusqu’à plus soif des chansons à boire » !