Silo origines
de Hugh Howey

critiqué par Isad, le 19 octobre 2014
( - - ans)


La note:  étoiles
Le pouvoir subversif du souvenir
La construction du livre varie. Au début, les chapitres alternent entre 2049 et 2110. En 2049, un jeune nouveau député s’attelle à un projet de silo pour stocker des déchets radioactifs puisqu’il a fait des études d’architecture. En 2110, un homme est réveillé de son sarcophage cryogénique pour prendre sa faction de responsable d’un endroit clos ... et une décision difficile. Il y aura une 2e faction en 2212 et une 3e en 2345. A chaque fois des informations nouvelles sont données sur la situation présente, ce qui s’est passé précédemment et y a concouru. Ceci grâce à des histoires qui convergent toutes vers la révolte contre l'état actuel des choses.

Le livre est prétexte à l’exposé de cas de conscience où la fougue et la générosité de la jeunesse se mêlent au cynisme et à l’expérience désabusée de personnes plus âgées. Que doit-on dire ou cacher pour ne pas effrayer les autres, pour les rendre heureux ? Pas forcément contre leur gré mais en ne leur disant pas toute la vérité et en faisant des choix à leur place par crainte que leurs réactions ne soient pas conformes à ce qu’on en attendait. En fait c’est le refus de voir l’autre en tant qu’homologue et de se confronter avec lui qui amène à des relations de pouvoir sans concertation. Ce roman montre plusieurs facettes de cela dans des situations diverses avec quelques adolescents questionneurs et un héros faux naïf romantique voulant découvrir la vérité.

IF-1014-4291
Les dangers du souvenir. 8 étoiles

Le monde des silos s'affine à la compréhension du lecteur. Les acteurs commencent à s'assembler parfaitement et l'histoire crée un véritable bain, un climat envoûtant.
Le silo un est le maître... les 49 autres des satellites, immobiles mais avec leur vie propre.
Le danger c'est le souvenir. Il faut le gérer, le temporiser au profit de la Règle, la LOI.

Prédis l'inévitable et sois certain d'avoir raison un jour !

Vivement le tome 3 après une ou deux alternances car trop c'est beaucoup.

Monocle - tournai - 64 ans - 10 avril 2017