La femme aux fleurs de papier
de Donato Carrisi

critiqué par Darkvador, le 18 octobre 2014
(Falck - 56 ans)


La note:  étoiles
belle histoire!
Franchement je sais pas quoi penser de ce livre. Carrrisi veut prouver qu'il sait faire autre chose que du thriller. C'est pas trop réussi. D'abord l'histoire : Une espèce de huis-clos qui n'en est pas vraiment un, entre un médecin militaire chargé d'interroger un prisonnier sur le front et un soldat Italien qui va raconter une histoire touchante, certes, mais loin de bouleverser ou de hanter la vie du médecin comme écrit dans la quatrième de couverture. Pire j'avais assez vite compris qui était qui. Donc pour le suspense on repassera. La lettre des dernières pages ramène un semblant de suspense pour répondre à une question "pourquoi avoir tout quitté" C'est tout. Il n'y a que 205 pages ce qui est un atout pour ce livre, donc c'est vite lu. Bref je ne comprends pas trop la démarche de Carrisi d'avoir voulu sortir de son confort habituel. C'est très bien écrit , on a envie de savoir mais une fois qu'on sait on se dit "OK belle histoire mais bof.."
Déroutant! 6 étoiles

J'avais lu plusieurs critiques littéraires sur les autres bouquins de cet auteur (Le chuchoteur, L'écorché) mais j'ai opté pour celui-ci comme première lecture. J'aimais bien le titre et la couverture était si jolie, je me suis laissée porter en espérant y découvrir une belle intrigue romantique derrière cette première guerre mondiale.

Je n'arrive pas à dire si j'ai apprécié ou non ce court roman. Assez bizarre comme impression. Déroutant en fait! Je n'irais pas jusqu'à conseiller ce livre mais il a un petit je ne sais quoi... les mots me manquent. Malgré tout, je reste imprégnée par le récit.

Peut-être en raison de sa jolie écriture : "Quand le fou rire s'épuise, il laisse toujours quelque chose derrière lui, pensa le médecin de guerre. Comme l'orage qui dépose un souvenir frais d'humidité."
Ou bien ce passage-ci : "Malgré tout, je ne voulais pas m'habituer à l'indifférence. Parce que le pire dans une guerre, pire que la mort, c'est l'habitude de la mort..."

C'est peut-être le contexte de la guerre, ou de Guzman qui me laisse un peu froide. Déçue par la femme aux fleurs de papier. Elle aurait pu être mon héroïne romantique! Mais heureuse des arrêts de lecture suite à une phrase, un paragraphe qui m'a fait réfléchir... un récit philosophique qui ne laisse pas indifférent.

Alapage - - 50 ans - 7 février 2017


Ça me laisse songeur... 6 étoiles

Tout de suite je fus séduit par la façon de présenter les deux personnages principaux, le médecin allemand qui doit connaître l'identité du prisonnier italien que le commandant soupçonne d'être un haut gradé. Malgré quelques touches poétiques je n'ai jamais vraiment été happé par les histoires à devinettes même si elles sont merveilleusement bien racontées.

Martell - - 60 ans - 14 mars 2015


Histoires de conteurs 7 étoiles

C'est l'histoire d'un conteur qui raconte l'histoire d'un conteur. Et ces conteurs aiment à manipuler leur(s) orateur(s), comme un chat aime jouer avec sa souris, en usant de flou entre réel et invention, de suspense, de poésie, pour mieux amener l'autre là où il l'entend.
En 1916, dans les tranchées, le Dr Jacob Roumann est chargé d'écouter un prisonnier italien pour lui soutirer ses nom et grade. Grâce à ces renseignements, on pourra peut-être l'échanger contre d'autres prisonniers et enfin sauver une vie. Il raconte l'histoire de Guzman, conteur et fumeur invétéré, qui voulait tout vivre une seule fois dans sa vie, qui rêvait de trouver une montagne sans nom et qui tomba un jour amoureux d'une belle Isabel… jusqu'au jour où un rival, Davi, la lui ravit. Et ce rival n'est autre que le prisonnier. Celui-ci confie une lettre pour Isabel au médecin, juste avant de se faire fusiller. 20 ans plus tard, Jacob remet sa lettre à sa destinataire, qui révèle que Guzmann était gravement malade. Il mourut sur le Titanic en fumant son dernier cigare qu'il réservait pour l'occasion.

Tous ces personnages masculins ont pour point commun qu'ils sont tous amoureux et à un moment, séparés de leur femme.
Je dirais, pour répondre à Darkvador, que ce n'est pas tant l'histoire qui m'importe dans ce roman que la poésie de Guzman, le rêve qu'il entretient pour lui-même et pour ceux qui l'écoutent.

Pascale Ew. - - 56 ans - 25 février 2015