Le faune de marbre - Un rameau vert
de William Faulkner

critiqué par Folfaerie, le 14 novembre 2003
( - 55 ans)


La note:  étoiles
Loin de l'âpreté des romans
Je ne suis pas une grande fan de Faulkner, ayant toujours un peu de mal à entrer dans son univers puis à apprécier ses romans. D'où le choix des poèmes, qui sont souvent beaucoup plus révélateurs de la pesonnalité d'un écrivain que son oeuvre romanesque.
Sur un thème pastoral, d'inspiration romantique, symboliste et même Grecque, ce recueil raconte comment le Faune de marbre, prisonnier de son socle, regarde passer les saisons et se résigne à entendre l'appel de Pan sans pouvoir le suivre. Le printemps réveille alors fantasmes et frustrations. Dans le rameau vert, plus autobiographique, le poète retourne chez lui après la guerre et nous fait part de ses aspirations et de ses souvenirs. On y retrouve les thèmes que Faulkner abordera dans ses romans, la folie, le désir, la mort.
D'ailleurs Faulkner aurait aimé être un véritable poète et ne cessa jamais de tenter d'y parvenir, tout en étant conscient de sa médiocrité. Mais moi, qui suis bien moins exigeante que lui, je dirais, à l'instar du "professeur Keating", qu'il ne faut pas chercher à mesurer la valeur des poèmes mais qu'il suffit de se laisser emporter par la magie des mots et leur musicalité, sans en chercher à tout prix leur signification. Il faut laisser le poème entrer en soi...
"...j'aperçois votre visage à travers le crépuscule de mon esprit, Pénombre d'oublis et de remembrances,
C'est un corridor noir rafraîchi de musique
Et trop obscur pour qu'on y voit ;
Il me conduit à une porte qui vous délivre,
Revêtue de silence pour ma joie...".