Le lac de Grunewald
de Hans-Ulrich Treichel

critiqué par Dirlandaise, le 5 octobre 2014
(Québec - 68 ans)


La note:  étoiles
Trois femmes et un lac
Un jeune homme originaire de Westphalie réside à Berlin dans un appartement très modeste d’un quartier tout aussi modeste de la ville. Ses études terminées, il recherche un stage ou un emploi mais éprouve bien des difficultés à décrocher l’un ou l’autre. Trois femmes font partie de sa vie : Birgit une étudiante rencontrée à l’université, Maria une femme mariée résidant à Malaga en Espagne et Susanne œuvrant comme stagiaire sur l’Ìle aux paons. Paul oscille entre ces trois femmes et ne sait trop laquelle prendra une importance capitale dans sa vie. Il se débat pour passer de l'adolescence à l’âge adulte et n’y parvient pas tout à fait encore. Dans ses moments de tristesse et d’angoisse, il part se promener sur les berges du lac de Grunewald où il trouve toujours un certain apaisement.

J’ai résumé assez maladroitement ce livre mais l’essentiel y est. Belle découverte pour moi que cet auteur allemand professeur de littérature dont l’écriture simple et lumineuse m’a charmée. J’ai bien aimé suivre le narrateur dans ses tribulations de jeune adulte maladroit luttant pour se faire une place dans la vie. Mais c’est l’écriture de Hans-Ulrich Treichel que j’ai le plus appréciée dans cette lecture. Certaines descriptions sont géniales entre autres la journée de Paul sur la plage avec les deux étudiantes, l’oncle de Maria et aussi la maison abandonnée près du lac de Grunewald. Je crois que ce livre est truffé de symboles qu’il faut arriver à décrypter. Un livre très riche, très agréable à tous points de vue. Peut-être parfois il manque un peu de piquant à l’histoire mais si peu. L’atmosphère douce-amère m’a conquise et j’y ai fait de belles découvertes dont entre autres le peintre Blechen, Walter Leistikow ainsi qu’Adolph von Menzel et quelques autres. Les représentations du lac de Grunewald par le peintre Leistikow sont de toute beauté.