Les deux léopards
de Jacques-Pierre Amette

critiqué par Rotko, le 12 novembre 2003
(Avrillé - 50 ans)


La note:  étoiles
Retrouvailles ambiguës.
La narratrice, Gabrielle, est peintre et revient pour une rétrospective de ses oeuvres dans la ville normande de son enfance. Elle y a connu la guerre, et une amitié intense avec Clotilde. Elle revoit aussi des scènes où sa mère vit notamment des amours non conformes avec Irène. Lors de cette rétrospective, Gabrielle retrouve Henry, notable de province : sa conduite à son égard pendant la guerre prête à de graves soupçons.
La lenteur du récit, les révélations distillées avec parcimonie, font que ce livre ne m'a guère accroché. Le roman donne l'impression de se traîner. L'attitude de la narratrice qui introduit une distance vis à vis du passé, devient celle du lecteur. Si Henry a mal agi, pourquoi ne pas le mettre au pied du mur, plutôt que de le rencontrer dans ces dîners où il étale sa suffisance ? J'arrête donc ma lecture à la première partie (160 pages).
Amette vient d'être distingué pour "la maîtresse de Brecht". J'espère que le sujet était plus palpitant !