Un atout dans la manche
de James Hadley Chase

critiqué par Antihuman, le 12 septembre 2014
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
Droit à l'intérieur
Le désir. Chez la femme la conscience de son importance vient trop tard et chez l'homme... trop tôt. C'est de cela en majorité dont parle cette histoire, avec tout ce que l'argent peut acheter - en particulier le silence. Et bien que "There's an ace up my sleeve" n'est pas réellement un drame mais plutôt une démonstration du fait qu'on peut posséder une grosse villa avec piscine, sauna, plusieurs voitures, un tas de gadgets et de nombreux amis, des vêtements de marque, sans être pour autant heureux.

Même si Chase ne le clame pas sur les toits comme d'autres, il fait aussi dans la critique sociale sans sombrer dans le catastrophisme dans le genre de ces romans à l'eau de rose; mais plutôt par un constat pathétique des choses quand l'humain croit être plus fort que la psychose humaine. Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer le visage du terrible, au cours des événements, devient assez naif et non raisonné comme dans la vie de tous les jours.

Plutôt plaisant à lire, le style évoquera d'ailleurs celui des meilleurs thrillers et pour une fois ce pulp vrai de vrai s'adresse aisément aux membres des deux sexes (et aussi à celles qui vivent avec un homme mûr ou à ces gigolos contrariés.)

Le seul reproche qu'on peut y faire ce sont les multiples retournements de fin et chantages divers qui se multiplient à l'infini aux derniers chapitres, juste un peu lassants somme toute.



résumé

Elle a épousé soixante millions de dollars... et un très vieux mari, ce qui ne va pas sans certaines contraintes. Et si ces conditions ne sont pas respectées, pour Helga Rolfe, finie la belle vie.
Mais il n'est pas toujours facile de résister, et quand elle rencontre Larry, un jeune américain beau et charmant, elle pense pouvoir faire ses fredaines sans courir aucun risque. Comment pourrait-elle imaginer dans quel guêpier elle va se fourrer ?
L'insouciance fait bientôt place à l'inquiétude, puis à la terreur tandis que monte un climat de tension intolérable, digne des plus grands romans.