Forêt contraire de Hélène Frédérick

Forêt contraire de Hélène Frédérick

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Flo29, le 29 août 2014 (Inscrite le 7 octobre 2009, 51 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 346ème position).
Visites : 3 513 

Un roman en demi-teinte

Une jeune femme criblée de dettes fuit Paris pour s'installer dans une maison familiale au Canada. Elle fait la connaissance d'André, un ancien comédien qui lui redonne le goût des autres et d'elle-même.
C'est une belle écriture, mais le fait que la jeune femme parle par moments d'elle-même comme d'une autre personne m'a gênée. De même, la ponctuation n'existe pas dans les dialogues, ce qui rend l'ensemble une peu flou, c'est dommage. L'intimité de la femme est cependant intéressante et sa pensée aussi.

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Ma cabane au Canada

7 étoiles

Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 28 août 2015

Une jeune Québécoise installée à Paris comme l’auteure revient au Québec pour fuir un endettement qui risque de lui causer des ennuis judiciaires. De retour au pays, elle décide d’habiter le chalet (résidence secondaire) abandonné de ses parents divorcés. Situé en plein bois à Inverness en Beauce, il offre l’abri nécessaire pour se reconstituer une identité écorchée. La forêt sauvage ne représente pas un danger pour un Québécois. Elle n’est pas remplie de forces hostiles comme l’imagine les Français. Comme l’indique le titre, contrairement à l’adage, la forêt est un lieu de prédilection à l’instar de Ma cabane au Canada qu’a chanté Line Renaud.

Nous rallumerons le feu
Nous n'aurons pas de voisins
Parfois seul un vieil indien (vieil homme dans le roman)
Entrera dans ma cabane au Canada
Je te dirai le nom des fleurs sauvages
Je t'apprendrai le chant de la forêt

Le roman d’Hélène Frédérick n’est pas une invitation à s’aimer dans une nature vierge que personne ne peut profaner. On est loin du texte sirupeux de la chanson. Il s’agit d’une histoire de libération afin de se redonner une virginité dans la solitude sylvestre. Ce n’est pas l’éloge de la fuite, mais celle de la réconciliation. Se réconcilier avec un passé douloureux et avec les courants adverses de l’existence. L’isolation est un défi, car elle ramène à la surface des souvenirs pénibles que l’on croyait enfouis à tout jamais tels que celui de l’essayiste allemand que l’héroïne, au prénom incertain, a connu dans une librairie. L’imaginaire de la jeune femme, baptisée Sophie par un vieux voisin généreux à son égard, initie une rencontre improbable avec cet homme dont elle a lu tous les livres. Comme une histoire de masques, il s’agit de le débusquer dans un esprit qui l’a adulé en secret. Le procédé très littéraire crée des miroirs qui facilitent la reconnaissance de ce que l’on est, une amoureuse passionnée d’une ombre passagère. En fait, la jeune femme se cherche, Et Antoine, son vieux voisin, l’aide à garder contact avec la réalité afin qu’elle ne perde pas de vue sa rédemption.

L’auteure a dressé une trame psychologique, tel un tableau impressionniste. Il ne faut pas s’attendre à une suite de péripéties qui mènent au dénouement. C’est une fresque représentant habilement l’état d’une âme en quête de salut.

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