Fuites
de Annie Préaux

critiqué par Ddh, le 27 août 2014
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
A la recherche du temps qui passe
Aline, la narratrice, est en fuites, ballotée par tant d’interrogations : le passé de sa grand-mère Aline et de sa famille qui évacue en 1914, une fuite, comme Teresa, réfugiée Kosovar en 2014.
Annie Préaux, professeur d’histoire, en est à son troisième roman. Son premier roman, Coréenne, a obtenu le prix RTL-TVI en 1989. Elle a publié des nouvelles et des textes poétiques. Elle s’intéresse aussi à l’art plastique, la philosophie et au théâtre. Elle anime des ateliers de lecture-écriture.
Aline se pose beaucoup de questions : que reste-t-il de son amour pour son mari, que s’est-il passé avec sa grand-mère Aline quand, dans sa jeunesse, à la déclaration de la guerre 14,elle était sur les routes de l’évacuation du Borinage vers le sud de la France, quel mal de vivre accapare sa nièce Celia, pourquoi Teresa, réfugiée du Kosovo risque-t-elle l’expulsion… Comment réagit Aline devant toutes ses interrogations ? Ne se sent-elle pas coupable en un certain sens ? La fuite pour se reconstruire : écrire un récit.
L’auteure vagabonde dans le temps, notre siècle écoulé. Il y a des va-et-vient dans le temps et l’espace, du village d’Erôme dans le Sud au Borinage, de la vie en 1914 et de nos jours avec ses heurs et malheurs.