Pourquoi Pas ?
de Marcelle Pâques

critiqué par Débézed, le 19 août 2014
(Besançon - 76 ans)


La note:  étoiles
Sérénité
Je me souviens quand Marcelle avait publié son précédent recueil, « Bientôt les jonquilles », après l’avoir lu, j’avais écrit « C’était Pâques, les jonquilles fleurissaient déjà depuis quelques semaines, Marcelle, Marcelle… Pâques évidemment, déversa sur mon bureau une brassée du soleil des fleurs de son « jardin d’étoiles ». Ces mots-fleurs, ces mots-soleils inondèrent mon gîte d’un courant d’air frais » . Et la semaine dernière une nouvelle brassée de fraîcheur a parfumé ma boîte aux lettres, « Pourquoi pas ? » Après tout, quand on aime on ne compte pas ! J’ai reçu ce bouquet avec grand plaisir et j’ai dès les premières lignes constaté que Marcelle n’avait rien perdu de sa joie de vivre et son optimisme contagieux :

«Le temps est gris aujourd’hui
Il faut l’égayer d’une écharpe légère
Une écharpe de pensées soleil
Puisée dans tes yeux clairs. »

Elle a trempé sa plume dans l’encre de ses yeux, comme dirait Cabrel, pour peindre le ciel gris, d’un été maussade et nous laisser :

« Comme un chat heureux sous le soleil »

Mais dans ce recueil Marcelle, laisse aussi percer des sentiments moins gais, elle apparait, lassée, déçue et même un peu désespérée par nombre de nos contemporains qui se complaisent dans la bêtise, la méchanceté, l’intolérance et toute une panoplie de travers qui perturbe la vie en bonne société.

« Certains prêchent l’ouverture, l’accueil, la tolérance
Mais il reste entre eux ne supportant pas la différence »

Et ces « certains », elle les nomme, les désigne ils sont comme :

« Le con ….
Coincé dans sa vie, comme un petit pois
Dans son bocal
Le con s’ennuie…
Alors il s’amuse à faire le mal. »

Mais « le con » n’aura jamais raison de Marcelle, elle a tout prévu :

« Le temps qu’il me reste à vivre…
Me laisser porter par la volupté
De vivre. »