Il Babbo
de Ivan Macaux

critiqué par Ddh, le 7 août 2014
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
un mal être généralisé
Il Babbo, le surnom que donna la Mamma à son époux. Un nom à consonance italienne. La mamma, la mère du narrateur, d’origine italienne.
Ancien critique de cinéma, Ivan Macaux est reporter à la télévision. Il Babbo est son premier roman qui fait partie de la sélection de la 27ème édition du Festival du 1er roman de Chambéry (2014)
On suit les pérégrinations de la Côte d’Azur à Paris ; un retour de vacances d’un père, le Babbo, avec son fils, le narrateur. C’est l’occasion d’étaler la relation tumultueuse entre ces deux « héros ». Un « je t’aime, moi non plus ». C’est l’occasion au narrateur de se souvenir de certains membres de sa famille aussi cocasses qu’inquiétants. Et ce Babbo en a fait pis que pendre : personnage important dans l’ombre des hommes politiques avec des dessous de table, des opérations commerciales douteuses où qui est pris qui croyait prendre. De la bonne bourgeoisie du XVIe avec puis sans le sou.
Il y a aussi les Panthéons qui évoquent des personnages, « tous » des « dieux » comme le veut l’étymologie du mot, mais plutôt du « people » qui nous fait rêver.
Ivan Macaux est journaliste, et ça se sent. Les dessous de table, la corruption dans certains pays d’Afrique, les nouvelles du people abondent. Le malheur, c’est que tous ces articles disparates ne correspondent pas à l’unité que doit constituer un roman. Mais, il y a quand même un réel plaisir pour le lecteur : les jeux de mots qui émaillent le récit.