L'homme qui marche
de Yves Bichet

critiqué par Frunny, le 4 août 2014
(PARIS - 58 ans)


La note:  étoiles
"Reçois qui tu deviens" !
On dit ça chez les chartreux au moment d'avaler le corps du Christ.

"Je suis le marcheur d'un seul chemin... Robert Coublevie; ancien pion au lycée agricole d'Embrun, chemineau par passion et par mélancolie, pauvre par obligation, endurant par devoir, cocu par négligence, arpenteur et fuyard."
"Je longe la frontière d'un seul côté, jalonnant sans cesse les même crêtes, franchissant les même cols, passant d'un horizon à l'autre. La Vanoise au nord, le Queyras au sud; mes deux repoussoirs."
"Je suis passé de mode, j'aime l'amour, je suis malade et je me fiche complètement de l'avenir".
Qui se contente est riche !
"Les voilà bien, mes vrais amis: Jean, le vieux chartreux malade et Camille, la petite gamine violée."

Comme souvent pour les romans forts, puissants, uniques... il est difficile de partager un ressenti.
Ces quelques extraits vous permettront d'effleurer l'atmosphère de cette oeuvre incroyablement belle.
Robert Coublevie s'est élevé au dessus de la condition des hommes, évoluant entre ciel et terre, se satisfaisant du moment présent.
Un moment de lecture étourdissant !