Les racines des palétuviers, l'épopée des héros de "La cité de la joie" de Gaston Dayanand

Les racines des palétuviers, l'épopée des héros de "La cité de la joie" de Gaston Dayanand

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Pascale Ew., le 20 juillet 2014 (Inscrite le 8 septembre 2006, 56 ans)
La note : 4 étoiles
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Intéressant pour un agent de coopération, pas littérairement

Le Suisse Gaston Grandjean a débarqué un jour de 1972 dans un bidonville de la banlieue de Calcutta avec son diplôme d’infirmier en poche. Il a décidé de vivre pauvre parmi les plus pauvres et de se mettre à leur service en mettant sur pied un dispensaire, sans rien connaître de leurs coutumes, pas même leur langue. Le bidonville est un melting-pot de personnes de différentes origines, langues, religions, qui se côtoient sans heurts. Le credo de celui qu’on appelle Dada (grand frère) est de soigner avec amour. Petit à petit, l’organisation indienne pour laquelle il oeuvre étend le projet médical à d’autres de développement. Les dispensaires aussi se multiplient et leurs travailleurs sociaux font face à toutes les catastrophes humaines où les urgences les appellent : sécheresses, inondations, typhons. Le fonctionnement du service d’entraide est fondé sur le principe participatif de la part des villageois afin qu’ils ne deviennent pas des assistés passifs et paresseux.
Ce livre n’est pas une lecture agréable : on dirait un compte-rendu d’activités. Les faits se suivent et se ressemblent, sans sentiment. L’auteur n’a sûrement pas voulu se mettre en avant, mais il laisse un récit plutôt impersonnel et lassant. Il ne nous fait pas vibrer avec lui et peine à communiquer ses émotions. Mis à part deux, trois passages où il reproduit une conversation entre villageois, rien n’est mis en exergue. Le style n’est pas particulièrement recherché : il est découpé entre le compte-rendu et les conversations qui semblent vouloir couper le premier, mais de manière abrupte et dans un français médiocre entrecoupé de fautes. Cela ne se lit pas du tout comme une épopée - comme le laisse entendre la couverture - et n’a rien à voir avec le film « La cité de la joie » !
Le titre fait référence aux palétuviers qui rendent l’eau salée potable et la terre fertile, qui permettent de gagner du terrain sur la mer, qui se nourrissent de déchets et une fois devenus inutiles, laissent la place à d’autres espèces. L’auteur y voit la parabole de son action. Il en profite pour sublimer la culture des pauvres qui s’entraident et ne cessent jamais d’espérer.

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