Et Dieu créa le sillon interfessier
de Sandie Khougassian

critiqué par John Doz, le 26 juin 2014
( - 72 ans)


La note:  étoiles
De la dérision et de l'humour qui ne collent pas aux dents
En voyant la couverture, on s'attend à lire un S.A.S de la chick lit polissonne, ces nouveaux genres littéraires qui sautent à cloche-pied entre courbes érotiques et tournures de sons ou de mots qui brûlent la gorge mais non, on ne se racle pas le conduit musculo-membraneux, pas de complot en Égypte, pas de tueurs à gages sur une plage de Miami ni de balles de plomb. Le suspense est ailleurs et surtout en s'attardant sur la quatrième de couverture, on comprend tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un livre érotique que l'on pourra ranger discrètement sur la centième étagère de la bibliothèque inaccessible aux enfants. D'entrée, l’héroïne annonce la couleur, on tombe avec elle à pieds joints au pays du SIF ou sillon interfessier tel qu'en joue l'auteur. Finalement, le décor n'est pas une chambre rose d'un hôtel de passe du catalogue Catalogne mais un SPA chicos moulé à la française ou ces nouveaux centres de beauté du bassin parisien qui proposent une multitude de services pour une clientèle qui s'américanise de plus en plus dans la Big demande de soins ou autres trompe-l’œil du bien-être.
Original car l’héroïne n'est pas une experte de la beauty touch, entre faux-pas et découverte d'un monde faussement glamour, les dialogues sont grinçants, drôles et bien ficelés. Les allées et venues de Monsieur et Madame tout le monde rythment avec tempo le circuit surréaliste de cette apprentie patronne de la beauté.