Les reflets d'argent de Susan Fletcher

Les reflets d'argent de Susan Fletcher
(The silver dark sea)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Flo29, le 17 juin 2014 (Inscrite le 7 octobre 2009, 51 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 083ème position).
Visites : 3 290 

L'espoir et le bonheur

L'histoire se passe sur une île. Un jour, un homme trouve sur une plage un personnage barbu à moitié noyé. L'arrivée de ce grand gaillard bouleverse la vie des îliens et fait resurgir un passé parfois douloureux.
Au-delà de l'intrigue, ce qui est passionnant dans ce roman, c'est l'écriture et la façon dont l'auteur mène ses personnages. La plume est habile à décrire les paysages maritimes, la force de la nature et les rapports complexes entre les hommes, la mer et la vie. C'est un sublime roman que j'ai découvert, il est long et parfois difficile, mais sa lecture m'a transformée. A conseiller à tous ceux qui aiment les descriptions abouties et les histoires sauvages et fortes. j'ai adoré.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

  • Les reflets d'argent [Texte imprimé] Susan Fletcher traduit de l'anglais par Stéphane Roques
    de Fletcher, Susan Roques, Stéphane (Traducteur)
    Plon / Feux croisés (Paris)
    ISBN : 9782259211420 ; 22,00 € ; 25/04/2013 ; 461 p. ; Broché
»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

L'Homme-poisson

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 65 ans) - 9 novembre 2014

Sur la petite île de Parla, vivent quelques dizaines de personnes. nombreux descendants des Bundy, éleveurs de moutons, mais aussi quelques familles de pêcheurs et de gardiens de phare.
Une île où presque tous les habitants sont apparentés, une île où tout se sait, mais aussi où tout se tait.
"Voilà une chose dont il est sûr : c'est difficile de garder un secret, ici. Quand il se passe quelque chose, l'île le sent. Si un chat tue un oiseau dans la matinée, des plumes auront volé dans chaque maison à la nuit tombée."

Quand le corps d'un homme est retrouvé sur une plage un matin, tous auront une pensée pour Thomas, le fils d'Emmeline et mari de Margaret, disparu en mer deux ans plus tôt. Et tous auront envie de croire au miracle. D'y croire, comme quand enfants, ils étaient bercés par la légende de l'Homme-poisson, qui apparaissait sur l'île pour annoncer de grandes nouvelles, de grands bouleversements.
Cet homme n'est pas Thomas. Il a perdu la mémoire. Alors, il sera l'homme de Sye, du nom de la crique où il s'est échoué.
Tabitha, l'infirmière de l'île, la sœur d'Emmeline va le recueillir, le soigner et être le témoin des changements que cet homme va déclencher.
"Il arrive tant de chose blessantes, dans la vie. Ça n'arrête jamais, en tout cas, jamais très longtemps. Il arrive que les corps souffrent, que l'amour soit tendre et mal partagé, que des hommes pleins de bonté se noient sans que leur corps soit retrouvé. Mais Tabitha sait qu'il existe aussi des jours qui sont autant de cadeaux. Que des vies sont sauvées contre toute attente."

L'arrivée de cet homme va donc faire remonter les douleurs enfouies, les deuils, les souffrances, les trahisons, les culpabilités de cette micro-société mais va aussi permettre de renouer des relations, de reprendre le dialogue...
Et l'on découvrira, peu à peu, pourquoi la légende de l'Homme-poisson existe et combien perpétuer cette croyance était une preuve d'amour pour aider discrètement les autres.
"Ce soir-là, je pris la décision suivante : les actes que nous commettons par amour pour une autre personne, ou pour plusieurs autres personnes, sont les meilleurs de tous. Grâce à eux, le monde mérite qu'on s'y attarde."

En fermant ce livre, je retrouvais sur la quatrième de couverture un passage que j'avais aimé pendant la lecture:
"Qu'est ce qui fait une bonne histoire ?
Il faut qu'il y ait du bonheur -des gens qui le trouvent. Il faut un paysage qui nourrisse l'esprit, et soit si parlant qu'on ait l'impression d'y être. Il faut de l'amour. Peut-être un peu de tristesse. Et il faut un voyage d'une façon ou d'une autre."

Pour une fois, c'est exactement cela. Beaucoup de tristesse, d'amour, un grand livre très romanesque, pertinemment dosé entre malheurs et bonheur, et dont la lecture fait beaucoup de bien.
J'ajouterai que l'auteure a très justement placé à la neuvième page un arbre généalogique d'une grande aide, car les paragraphes changeant rapidement de personnages, le début du roman demande un petit effort.

Forums: Les reflets d'argent

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Les reflets d'argent".