Aimer fatigue
de Philippe Fusaro

critiqué par Psychééé, le 12 juin 2014
( - 36 ans)


La note:  étoiles
La solitude n’est pas de tout repos…
L’histoire se déroule à Tanger en l’espace de 4 saisons et rassemble 3 individus attachants qui correspondent précisément à des clichés littéraires voire cinématographiques … et quels clichés ! Memphis est un vieil écrivain en panne d’inspiration devant son Olivetti Valentine ; il n’arrive pas à dormir et se noie dans les rhum-coco et le Seconal.
Lulu, femme fatale et bien sûr outrageusement parfaite avec son visage de madone italienne, ses robes signées Yves Saint Laurent et ses chaussures Ferragamo est une actrice de péplum qui capte tous les regards. Elle rêve de jouer un rôle dans un livre qu’aurait écrit Memphis.
Et la Spia, espion italien solitaire, légèrement bouffi avec les années, vit éloigné de ses enfants et au rythme d’étranges missions secrètes ponctuelles.
Dans leur solitude ils vont se rencontrer, devenir des amis d’une grande complicité et tenter de réparer leurs blessures.
La narration est assez remarquable, on passe sans cesse dans la tête d’un être à l’autre, à l’exception de celle de Lulu ; l’histoire est aussi rythmée par des scènes récurrentes concernant la Spia et ses missions ou les rêves fous de Memphis qui a fui Palerme. Le style d’écriture est fluide, tout en légèreté, et se lit très facilement. Enfin, et c’est un petit plus qui en attire certains, il y a beaucoup de l’Italie dans cette histoire, des paroles de chanson, des dialogues et des lieux.