Le pain des jeunes années
de Heinrich Böll

critiqué par Pucksimberg, le 7 juin 2014
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Un roman plaisant et sincère
Walter Fendrich est le personnage principal de ce court roman d'Heinrich Böll, prix Nobel de littérature. Il répare des machines à laver et est sentimentalement proche de la fille de son patron. Il a 23-24 ans dans les années 50, donc quelques années après la guerre où il a connu le manque d'où cette focalisation sur le pain qui devient comme une obsession. Il retrouve une ancienne connaissance, une jeune femme et là son passé resurgit et modifie progressivement son rapport au présent ...

Cette histoire est simple, mais touche par son caractère universel. Ces êtres humains sont proches de nous et certaines scènes sont marquantes comme cette bouchée de pain donnée à la mère malade. L'écriture est simple, mais permet à l'auteur de toucher ses lecteurs par l'intrigue. En toile de fond, c'est évidemment la période de l'après-guerre qui est dépeinte, période qui hante Böll suite à certains choix allemands. Il appartient à ces auteurs qui ont osé affronté certaines erreurs du peuple allemand et qui ont eu besoin pour reconstruire leur pays de regarder en face ces points négatifs. Il y est question aussi de l'économie du pays, du boom économique, du rapport de l'homme à la nourriture suite à des tels épisodes...

Ce roman n'est pas un roman à thèse, se lit avec simplicité et ne nécessite aucunement des connaissances précises sur l'histoire. C'est un roman sur des êtres simples face à la complexité de l'existence et de l'Histoire.