Françoise Pène - La vie d'une femme résistante
de Françoise Pène

critiqué par Pascale Ew., le 5 juin 2014
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Indigeste et froid
Françoise Pène nous raconte sa vie adulte, sur un ton sec et factuel assez indigeste, sans jamais s’attarder sur aucun passage plus particulièrement. Elle relate ses expatriations à Madagascar, en Abyssinie, en Allemagne d’après-guerre et à Monaco. Elle dresse une liste de ses nombreuses mondanités et des succès de son mari. C’est fastidieux et prétentieux. Son ton est celui d’une femme très sûre d’elle.
Le titre du livre est trompeur car sur 226 pages, une quarantaine seulement parlent de la deuxième guerre mondiale et son seul acte de résistance consiste apparemment à avoir résisté aux interrogatoires de la Gestapo concernant les agissements de son mari dans la résistance et à avoir subi l’emprisonnement pendant quelques semaines, aussi pénible cela fut-il. Du reste, elle ne raconte pas en quoi ont consisté au juste les actes de résistance de Pierre Pène.
Elle ne s’attarde sur aucun sentiment (question d’éducation ?) : elle passe par exemple sur les nombreuses infidélités de son mari comme s’il s’agissait d’une broutille (à une exception près). Est-ce une question d’époque ? de pudeur ? Elle ne met l’accent sur aucun événement et mène son récit tambour battant, à un rythme effréné. Je ne peux manquer de m’étonner de son courage lors de son emprisonnement quand je vois la vie dorée qu’elle a menée par ailleurs qui contraste tant par sa frivolité.