Silverfish
de David Lapham

critiqué par Antihuman, le 7 mai 2014
(Paris - 40 ans)


La note:  étoiles
"AAAAAH !"
Le problème avec la démocratisation du language psy, c'est que les malins et les hargneux s'en sont emparés pour se mettre en avant sinon pour se faire passer pour ce qu'ils ne sont en rien... C'est un peu aussi le souci du serial-killer, celui-ci est toujours un peu semblable dans les films et a forcément l'air d'un fou-dingue juste un peu allumé. (Dans ce volume il y a les deux justement, ça pourra plaire aux imposteurs de tout bord.)

Alors que dans la réalité on découvre primo que les vrais meurtriers de masse sont des gens plutôt séduisants, assez intelligents, et deuzio suffisamment subtiles pour se confondre dans la foule. N'importe quel profiler vous le dira c'est vendu d'avance ! D'ailleurs dans ce volume le bogeyman est un homme à femmes: c'est à dire qu'il en a connu plusieurs. Donc pour le puritanisme américain c'est plutôt mal vu et suspect et aussi ça donne une envie de comic, ou le fou meurtrier et fou est d'abord démasqué au téléphone par les enfants de l'amante... ensuite il faut convaincre le reste, et bien se tenir pour tonton Spielberg. Autant pour ET (ça fait un moment depuis 1982 qu'il est passé sur Terre rechercher sa maison quand même) et l'angélisme et le jeunisme qui rapporte du flouze, des $, enfin tout ça.

Mon avis c'est que c'est pas mal mais tout de même un peu maigre pour de la littérature, ensuite n'importe quel héros à cape mordu dans sa jeunesse par une araignée radiocative possède un scénario égal, sinon bien meilleur. Le pire c'est que ces intellos-bobos qui ne connaissent rien de la vie donnent sur la 4ème de couverture un alibi très culturel à l'auteur - vraiment gêêeêênial ! Désolé mais non j'ai pas trouvé du tout (à part peut-être les lignes d'une Carrera 4 bien dessinée.) En plus le poisson vif-argent j'aime pas ça ça sent fort même dans le papier.



Synopsis

Le père de Mia et sa belle-mère Suzanne partent pour le week-end et laissent la jeune fille seule avec sa petite sœur. Découvrant le carnet d'adresses de Suzanne et ses mystères, Mia débobine graduellement l'écheveau d'un lourd passé et d'une double vie tragique. Mais c'est en appelant Daniel, l'ex de Suzanne, qu'elle ouvre la boîte de Pandore. Car Daniel est un tueur sadique, aux ordres d'un poisson démoniaque qui vit, semble-t-il, quelque part dans sa tête.