La tour de verre
de Robert Silverberg

critiqué par Bookivore, le 22 avril 2014
(MENUCOURT - 41 ans)


La note:  étoiles
Silverberg le grand
Décidément, Robert Silverberg, cet auteur n'ayant, depuis ses 20 ans (et il en a quasiment 80 à l'heure actuelle), jamais cessé d'écrire, me plaît de plus en plus. Au fil de mes lectures, je découvre progressivement cet auteur américain ultra prolifique, oeuvrant dans la SF et la fantasy, et sans aller jusqu'à dire que ce roman est celui que je préfère de lui (parmi ceux que je connais), c'est clair que "La Tour De Verre", datant de 1970, est un grand roman dans son genre.

Quasiment 320 pages de réussite artistique qui, sans doute, comptent parmi les pièces maîtresses de l'oeuvre silverbergienne. L'action se passe en 2218. Siméon Krug est un homme surpuissant, créateur d'androïdes de diverses sortes (les plus courus sont les alphas, puis les bêtas, etc) qui sont devenus totalement indispensables à la société (et sont considérés comme des êtres humains à part entière malgré qu'ils soient conçus en usines), et qui ont fait de lui un homme riche. Désireux d'entrer en contact avec des entités supérieures venant, selon lui, d'une nébuleuse du nom de NGC 7293 (il reçoit, de leur part, des messages codés), Krug décide de faire bâtir une gigantesque tour de verre, dans l'Arctique, afin de servir de passerelle entre cette civilisation d'ailleurs et la sienne... et lui-même.
De dieu vivant à fou, il n'y a qu'un pas...

Un extraordinaire roman, bien dense malgré sa petitesse (de même que d'autres romans de l'auteur, comme "Le Temps Des Changements" et "Les Monades Urbaines", malgré leurs 250 pages, en disent bien plus que des romans deux fois plus épais et de moindre qualité ; ce roman, lui, ne fait, je l'ai dit, que 320 pages à tout péter, mais il y a à manger dedans, vous pouvez me croire !), et que je conseille fortement à tout amateur de SF ne le connaissant pas encore.
Silverberg est, tout doucement mais sûrement, en train de devenir un de mes auteurs préférés dans le genre, je l'avoue !