Identité et altérité à travers deux contes
de Geneviève Chincholle-Querat

critiqué par Cyclo, le 24 mars 2014
(Bordeaux - 78 ans)


La note:  étoiles
Les contes nous aident à grandir
Cette fois, Geneviève Chincholle-Quérat attire notre attention sur la nécessité de la présence effective du père et de la mère pour la construction de soi. Ceci à travers l'étude de deux contes, "La dame des neiges" (plus souvent connu sous le titre "La reine des neiges") d'Andersen, et "Jean de fer", des frères Grimm. La condition de l'enfant en train de se construire est analysée par cette thérapeute jungienne qui montre à quel point l'absence du père ou de la mère peut être préjudiciable.
Quelques extraits :
"Nous n'avons pas de droits sur l'autre, sinon, quand c'est notre enfant, celui de l'accompagner vers sa vie, et la séparation d'avec nous-mêmes."
"Accéder à notre créativité véritable, passe par la capacité de nous passer du regard bienveillant des autres, et même de ceux qui comptent beaucoup pour nous. Si nous restons ficelés dans le besoin de plaire, cette énergie deviendra un jour ou l'autre une véritable bombe."
"Le gros morceau du travail sur soi : devenir un parent pour soi-même, se détacher du passé, faire le tri dans ce que nous avons intégré."
"La seule mort vraiment dangereuse, c'est de ne pas vivre, maintenant."
"Le gel de nos émotions, de nos sentiments, nous garde dans un certain isolement du reste de nos semblables, les larmes nous rendent à notre vulnérabilité, à notre besoin des autres."
"Le désir de reconnaissance nous hante, quand on reste prisonnier du sentiment d'être un peu raté ou illégitime."
Un très beau livre, mûrement réfléchi, et qui nous incite à méditer sur nous-mêmes.