Berthe Morisot
de Philippe Huisman

critiqué par Rotko, le 12 août 2003
(Avrillé - 50 ans)


La note:  étoiles
"Exposition d'aliénés... dont une femme".
Ainsi le Figaro rendait-il compte en 1876 d'une exposition de peintres impressionnistes où figuraient Sisley, Renoir, et... Berthe Morisot.
Ce petit livre de 90 pages qui lui est consacré vaut le coup d'oeil : premier mérite, il présente une femme singulière dans le milieu des impressionnistes qui ne compta qu'une vraie peintre reconnue. Berthe Morisot servit aussi de modèle, notamment à Edouart Manet, mais elle se lança très tôt dans une carrière artistique, orientation peu "convenable" aux habitudes de son milieu. La jeune bourgeoise suit donc les cours de Corot, puis apprécie chez Edouard Manet l'incessante recherche picturale. Elle fréquente peintres et écrivains dont Baudelaire et Zola. Ses trois amis constants : Edouard Manet, Auguste Renoir, Stéphane Mallarmé. Un personnage récurrent dans ses tableaux : sa fille Julie, née d'Eugène Manet, frère d'Edouard, peintre à ses heures.
Deuxième mérite de cet opuscule : les reproductions, une trentaine environ. C'est une grande injustice de citer sans cesse "le berceau" de 1872. Pour ma part, j'ai choisi dans les reproductions trois tableaux qui montrent différentes manières de la peintre : "La promeneuse" (1883), "le cerisier" (1891), visible au musée Marmottan, et "Julie rêveuse " de 1894.