Victor de l'Aveyron
de Jean Marc Gaspard Itard

critiqué par AmaranthMimo, le 11 mars 2014
( - 33 ans)


La note:  étoiles
Le développement d'un enfant abandonné, livré à lui même
Présentation de l'éditeur
"En janvier 1800, on captura dans l'Aveyron un enfant sauvage, qui vivait dans les bois, marchait à quatre pattes et se nourrissait de plantes. Cette capture eut un grand retentissement : enfin on allait connaître ce qu'était l'homme en dehors de la société, l'"homme à l'état zéro". Mais les savants et les curieux, déçus par son mutisme, abandonnèrent bientôt l'enfant à son sort. C'est alors que le docteur Itard, jeune médecin de l'Institution nationale des Sourds-Muets, prit en charge l'éducation de celui qu'il nomma Victor. Il soutint que l'enfant n'avait pas été abandonné parce qu'il était atteint d'idiotisme, mais que l'engourdissement de son intelligence et de ses sens était précisément dû à la vie solitaire prolongée qu'il avait menée durant des années. En conséquence, faisant preuve d'une ingéniosité et d'une patience sans bornes, il s'attela à ramener Victor à l'humanité, jetant au passage les bases de la pédagogie expérimentale moderne. Il consigna lui-même le récit de cette éducation, ponctuée de réussites et d'échecs, dans les deux mémoires (1801 et 1806) que nous publions ici."

Cet ouvrage de Jean Itard reprend ses observations de médecin qu'il a réalisées sur le jeune homme renommé Victor après sa découverte à l'âge d'environ 12 ans. Il aurait vécu environ 7 ans, seul dans une forêt française livré à lui même.
Ce récit pose la question à cette époque de la description de cet enfant qu'on classe dans la catégorie des "débiles", dont tout le monde se moque. A la découverte de ce récit, Jean Itard propose de s'occuper du jeune garçon.
Ainsi on découvre à travers cet écrit tout à fait accessible comment une personne en retrait de la civilisation survit, comment notre société peut paraître complexe, à quel point nos attentes sont importantes, mais également les innombrables compétences du cerveau humain pour faire preuve d'adaptation.
Les enfants sauvages sont rares (et heureusement !), ainsi la lecture d'un ouvrage de cette qualité en devient un régal ! Il semble nécessaire d'avoir en tête ce que Jean Itard nous décrit simplement en évitant les termes techniques trop complexes.

Pour plus de renseignements sur cet enfant sauvage, il semble qu'on en parle dans d'autres romans sur CL ("L'enfant sauvage" de Boyle, "Les enfants sauvages" de Malson).