La tradition Fontquernie
de Gilbert Cesbron

critiqué par Andrée27, le 8 mars 2014
( - 76 ans)


La note:  étoiles
Le fond meilleur que la forme !
La trame de l'histoire est somme toute classique :
Un jeune aristocrate provinciale partage son temps, au terme des années 30, entre le Paris estudiantin et le manoir provincial.
Il se cherche. Un amour qu'il ne parvient à s'avouer et à reconnaître et des relations intra-familiales complexes entre deux frères plus âgés et un père autoritaire et froid.
La guerre éclate et le voici comme beaucoup de jeunes de sa classe sociale aspirant dans la cavalerie et affectée à une unité de l'est de la France.
La drôle de guerre est là avec son inaction et l'attente entrecoupée des permissions où notre héros ne parvient pas à savoir qui il est ni d'où il vient, jusqu'à ce 9 mai 1940, veille de l'attaque allemande où il découvre la correspondance cachée de sa mère qui relate qui est son véritable père.
Stupéfait, notre héros repart au front sans rencontrer les siens.
Il est tué parmi les premiers et nul ne le reverra vivant.
Je passe certains détails qui brossent cette société aujourd'hui en partie disparue.
Un Maupassant, un Flaubert, voire un Pierre Benoit aurait transfiguré ce thème. Hélas avec Gilbert Cesbron on reste sur sa faim. Un peu comme un tableau manquant d'éclat.
Chez Cesbron tout est bien écrit mais un peu mièvre et manque de verve, de panache. N'est pas Balzac qui veut !
On peut lire ce roman pour observer une existence aujourd'hui disparue comme on visite un musée rempli d'objets d'autrefois mais il ne faut pas s'attendre à atteindre les cimes qu'une telle saga aurait pu atteindre.