Le pays où quelqu'un nous attend
de Gisèle Bienne

critiqué par JulesRomans, le 22 mars 2014
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
Est-ce que ça taonera au retour ?
Gisèle Bienne est née dans l’Aube, a fait des études secondaires en Haute-Marne, a enseigné quelques années on ne sait où et vit à Reims. Elle a choisi de faire un clin d’œil à André Dhôtel , écrivain phare pour la jeunesse, né dans les Ardennes, en choisissant un titre "Le pays où quelqu’un vous attend" qui rappelle le titre "Le pays où l’on n’arrive jamais" de l’écrivain natif d’Attigny au sud-ouest de Charleville-Mézières. De plus elle a choisi de faire passer une partie de l’action de l’ouvrage "Le pays où quelqu’un vous attend" dans le sud du département des Ardennes alors qu'une part non négligeable du récit se déroule dans deux villages fort proches du lac du Der-Chantecoq ou lac-réservoir Marne (plutôt vers Vitry-le-François). Enfin, autre point commun, ces deux livres parlent d’enfants qui fuguent.

Dans cette commune, Fanny et Quentin (frères et sœurs d’une dizaine d’années) passent l'été chez Gilles et Jeanne amis de leurs parents. Ces derniers sont en région parisienne car la mère doit être opérée du cœur. Gilles et Jeanne décident de faire un séjour d’une petite semaine au Mont-Saint-Michel en Normandie. Fanny et Quentin s’ennuient à la ferme La Sibérie et pensant à leur mère fort souvent ils décident d’aller sur les lieux de l’enfance de celle-ci. L’objectif est de rejoindre en tracteur le village ardennais où habite Maxime l’oncle et parrain de Quentin en espérant ne pas rencontrer de gendarmes car le conducteur doit avoir 14 ans.

En chemin, près d’un très grand lac artificiel, ils rencontrent Stanislas qui ne se remet pas de la destruction des divers hameaux engloutis. Une amitié naît entre eux et si les enfants arriveront bien chez Maxime, ils repasseront voir Stanislas avant de rejoindre La Sibérie. En résumé voilà l'histoire d'une fugue fort politiquement correcte: on ne trompe pas ses parents mais on trahit la confiance de gens irresponsables, l'affection intense entre Fanny et Stanislas est sans aucune ambiguïté, pas de réel danger rencontré lors du périple. On note à la page 96 des allusions à Verlaine et Rimbaud ainsi qu'au poème "Ma bohème" de ce dernier.