La femme mosaïque
de Claire Ruwet

critiqué par Ddh, le 22 février 2014
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Une quête d'un amour ancien dans un milieu futuriste
Eliane est mosaïste et son cœur est disséminé en tesselles : la villa Picaflores, la ville d’Escadaldra, Hector, Pedro, Esperanza, Marisol…
Licenciée en arts du spectacle, Claire Ruwet a sorti un récit Blanc foncé en 2007 et un recueil de poèmes en 2009 Mon présent est ailleurs ; La femme mosaïque est son premier roman. Elle anime des ateliers d’écriture, des spectacles de contes pour enfants.
Nous sommes en l’an … (dans le futur) : les transports se font en fuseau solaire, en capsule solaire, mais le progrès n’a pas que des avantages : restriction d’électricité, d’eau…
Eliane se sent en panne dans son métier de mosaïste : l’inspiration lui fait défaut. Son mari Hector se laisse absorber par son métier d’artisan forgeron ; le couple bat de l’aile. Eliane décide de changer d’air, quitter provisoirement le cocon, les enfants, les petits-enfants pour se ressourcer. Elle se rend à Escadaldra et rêve dans le quartier de Picaflores. Là, elle se souvient de Pedro pour qui elle s’est enflammée il y a quarante ans Esperanza et ses enfants lui redonnent goût à la vie. Marisol la booste dans son travail et l’inspiration revient. Et Pedro reviendra-t-il ? Mais Hector compte beaucoup, lui aussi.
Une profusion de couleurs chatoyantes agressent agréablement le lecteur. Le futur fait rêver mais aussi il fait réfléchir : pénurie d’énergie… L’architecture baroque virevolte le lecteur dans une spirale créatrice. Un roman inclassable mais qui ne laisse pas le lecteur indifférent.