Princesse Histamine
de Erik Orsenna, Adrienne Barman (Dessin)

critiqué par Lecassin, le 12 février 2014
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Du Orsenna pur jus… Quoique…
« Princesse Histamine », du Orsenna pur jus… Quoique…

On avait adoré (moi, en tout cas) « La grammaire est une chanson douce », et parfois un peu moins ses diverses déclinaisons diversement réussies comme « La révolte des accents » ou « Et si on dansait ? ».
Erik Orsenna se lance, à priori, dans une aventure similaire, pour la jeunesse ; si j’en crois les dires de Princesse Histamine elle-même en quatrième de couverture : « Ce livre est le premier tome de mes mémoires. Même à onze ans, quand on a une vie riche, il y a beaucoup à raconter. »

Princesse Histamine, c’est l’histoire d’une petite fille qui entre en sixième, précédée d’une solide « réputation d’emmerdeuse » … En fait une collégienne hyperactive et curieuse qui se cherche en même temps qu’elle cherche sa voie. Elle découvrira, dans ce premier tome, son passé par l’intermédiaire de son arbre généalogique...

Un petit volume « à partir de 8 ans » si j’en crois l’éditeur.
J’ai des doutes quand je lis page 62 : « Et si mes parents avaient eu le courage de lui dire ses quatre vérités, à cette pourriture de bruyante odieuse [voisine du dessus](*), aurais-je eu besoin de lui incendier ses deux bacs à géraniums ? Je recommande ma technique à tous les voisins du dessous torturés. Vous savez ce qu’est une tête de loup ? Un long bâton prolongé d’une sorte de perruque. Ça sert normalement à traquer la poussière dans les recoins des plafonds. Imbibez bien d’alcool à brûler la perruque [ HORREUR ! ](*). Allez au balcon. Si vous n’êtes pas assez grand(e), montez sur une chaise. Frottez une allumette La perruque prend feu ». [ MALHEUR, l’enfant est gravement brûlé !! ](*). Notas (*) : c’est moi qui commente dans les crochets…

Malgré tout un petit conte qui serait plaisant s’il ne sentait pas un peu la recette de cuisine et le réchauffé… Amateur d’Erik Orsenna, je suis un peu déçu! Et puis... peu touché par le graphisme des illustrations, souvent laides (à mon goût, bien sûr, mais laides quand même…).